• BEGGARS & THIEVES

    Retour vers le futur

     Si vous voulez faire plaisir à une connaissance qui aime le Classic rock alors le nouveau CD de Beggars & Thieves est le cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année. Le gang originaire de New York revient enfin à la surface après avoir été balayé par la vague grunge comme bon nombre de formations de hard au début des années’90. We’re The Brokenhearted est un album poignant, séduisant et résolument authentique. Le six-cordistes Ronnie Mancuso nous livre ce qu’il a sur le cœur. Ou plutôt dans les tripes.  [Entretien avec Ronnie Mancuso (guitare) par Philippe Saintes - Photos : Frontiers Records]

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    Ronnie, comment expliques-tu  ce retour espéré mais inattendu de Beggars & Thieves ?

     

    C’est en grande partie grâce à nos fans (nous préférons les appeler nos amis) européens. Beaucoup d’entre eux nous ont contacté via les réseaux sociaux pour nous dire qu’ils appréciaient notre musique, qu’une chanson les avait marqué pour telle ou telle raison. Cela nous a poussé à enregistrer le nouvel album. Pendant une longue période, le groupe a été miné par l’industrie musicale. Nous n’imagions pas que tant de personnes en Europe et dans le monde entier soutenaient à ce point Beggars & Thieves.    

     

    Considérez-vous cela comme un nouveau départ ?

     

    Nous le considérons plutôt comme une suite. J’ai continué à travailler avec Louie (Merlino, chant) dans la réalisation de jingles et musiques d’illustration pour la télé. Nous sommes donc restés très proches. Nous avons également joué avec le groupe Sin City All-Stars avec Brent Muscat (Faster Pussycat), Lez Warner (The Cult) et Sean Koos (Joan Jett & The Blackhearts). Grâce à notre vieil ami Dana Strum (Slaughter, Vince Neil), nous avons assuré les premières parties de Slaughter, Vince Neill, Tesla, Skid Row, Ratt et LA Guns. Des moments inoubliables. Je me suis rendu compte que Louie mettait tout son cœur et chantait mieux que jamais tandis que de mon côté je suis plus prolifique aujourd’hui en tant que compositeur. Plus rien ne s’opposait à la création d’un nouvel album.

     

    Es-tu nostalgique, fier ou regrettes-tu la période où vous classiez des titres dans les charts ?

     

    Je ne suis pas nostalgique. Je suis satisfait de ce que nous avons accompli. Lors de nos récents concerts j’ai constaté que nos chansons n’avaient pas vieilli pour un sou. Un regret ? Même si je suis fier de notre premier disque les démos produites par Desmond Child et enregistrées avec Hughie McDonald (aujourd’hui bassiste de Bon Jovi) et le regretté Bobby Chouinard (batteur) étaient d’une qualité supérieure.

     

    La motivation et votre attitude face à la musique ont-elles changé ?

     

    Je ne pense pas que notre motivation diffère. Nous cherchons toujours à écrire de bons morceaux, à nous améliorer tant en studio que sur scène. Mais l’innocence a disparu. Nous sommes conscients des mécanismes qui sous-tendent l’industrie musicale. A Nos débuts nous avions les plus grands managers, producteurs et ingénieurs à notre disposition. Malgré nous, nous étions classés dans la catégorie des « rock hair band ». On faisait à l’époque la couverture de Metal Edge, Hit Parade et tous ces magazines glam. Lorsque Nirvana est arrivé, tout s’est arrêté d’un seul coup. Nous étions subitement considérés comme des guignols par les médias et notre label nous a découpés en rondelles. De nombreux groupes ont complètement disparu de la scène et certains musiciens ne s’en sont jamais remis. Nos illusions ont disparu. Il aurait été naïf d’espérer le contraire.

     

    Quelles sont les influences majeures de Beggars and Thieves ?

     

    Nous avons voulu réaliser un album de rock brillant par ses arrangements avec une production méticuleuse façon Led Zeppelin, les Who, Pink Floyd ou U2. Ce sont-là nos principales références. Tu sais, les gens aiment bien te coller une étiquette. Nous avons décidé d’appeler notre musique ‘New Classic Rock’.

     

    Je me trompe en affirmant que l’on trouve également un côté blues chez vous ?

     

    Non, tu as raison. J’adore Jeff Beck, Jimmy Page, David Gilmore, The Edge et Stevie Ray Vaugahn. Je ne suis pas un guitariste qui joue très vite, je préfère de loin des  solos lyriques et bluesy. Les chanteurs favoris de Louis s’appellent Robert Plant, Steve Marriott d’Humble Pie, Ian Gillan et Paul Rodgers. On adore les sensations et les émotions qui se dégagent du blues. Et des émotions il y en a pléthore dans cette musique. Nous n’avons cependant pas essayé de refaire des morceaux à fortes connotations rhythm’n’blues comme « Your Love is in Vain » du premier album ou « Mad Dog Wine » que l’on trouve sur Look What You Create mais à l’origine notre style vient effectivement du blues.

     

    Beggars&Thieves2

     

    Quel a été le processus d'écriture de cet album ? 

     

    « Wish Away » a été le premier titre écrit pour ce CD. Cela part généralement d’une jam ou d’une idée brute. « We Come Undone » par exemple a été adapté à partir d’un riff d’un morceau que nous ne parvenions pas à terminer. J’ai écrit les autres titres pour la voix de Louie. C’est devenu plus facile pour moi d’écrire. Je suis arrivé à une période de ma vie où je n’ai plus besoin de m’acharner sur une feuille. Les idées sortent presque toutes seules. Je savais précisément dans quelle direction je voulais aller avec cet album. La moitié des compos ont été crées lors de dix jours de vacances sur une plage. Lorsqu’une idée germait, je prenais une vieille guitare sèche achetée d’occasion sur place et enregistrais la mélodie sur mon iPhone. En moins de vingt minutes, 75% d’une chanson était ainsi créée.

     

    Dégages-tu des titres particuliers ?

     

    J’aime l’album dans son intégralité mais j’aurais tendance  à dire que « Oil And Water » est mon préféré. Nous n’avons jamais écrit auparavant quelque chose d’aussi épique. La chanson « Never Gonna See You Again » est plus personnelle. C’est un hommage à mon grand-père Albert Perry dont j'étais très proche. « Seven Seconds » et « Midnight Blue » sonnent très modernes et sortent des stéréotypes du metal (des cordes désaccordées et une voix gutturale). Enfin, « We Are The Brokenhearted » pour son message positif. La vie ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait mais il faut s’efforcer de voir le bon côté des choses, comme être en bonne santé par exemple. 

     

    On peut signaler que Tommy Price et Enzo Penizzoto, membres des fameux Blackhearts (groupe qui accompagne Joan Jett), ont travaillé sur les démos de « We Are The Brokenhearted ».

     

    Oui, nous avons jammé avec Tommy et Enzo après un de leur concert et on a décidé de les employer pour l’album. Il forme la meilleure section rythmique de New York. Cela nous a coûté un pont pur les faire venir enregistrer à Vegas mais cela valait le coup. Ils carburent à l’énergie brute et punk tout en étant subtiles. Les New Yorkais sont des rockers dans l’âme. Louie et moi avons du sang de East Village (quartier de Manhattan) dans les veines. On n'oublie pas nos racines, nos valeurs. 

     

    Peux-tu nous présenter les deux nouveaux membres du groupe ?

     

    Notre nouveau batteur Erik Gloege est un vieil ami de trente ans. Il a sa propre boîte de production vidéo. Lors d’une soirée il m’a avoué que son rêve était de devenir batteur à temps-plein. Il n’a donc pas hésité à nous rejoindre lorsque je lui ai fait la proposition. Il a pris un fameux virage sur le plan professionnel mais c’est un fabuleux musicien. En concert, il joue comme un possédé. Blake Newman est un jeune bassiste qui aime travailler en équipe malheureusement il connaît aussi des problèmes avec la drogue. Il suit actuellement une cure de désintox. Je ne sais pas s’il pourra à nouveau nous rejoindre.  C’est fâcheux, toutefois avec Louie et Erik on forme un bon groupe en live.

      

    Beggars&Thieves

     

    Avez-vous gardé le contact avec Phil Soussan (ex-Ozzy Ozbourne) votre premier bassiste ?

     

    Je suis toujours en relation avec Phil. Il se porte à merveille. C’est quelqu’un qui a su s’adapter aux nombreux changements de notre société. C’est un autodidacte. Il bosse actuellement à l'Académie des arts et des sciences du disque (NARAS) qui décerne les Grammys. Il peut y laisser exprimer son talent. 

     

    Quels sont vos projets pour 2012 ?

     

    Nous espérons un engouement de la part du public. Si c’est le cas nous viendrons jouer en Europe. Nous ferons quelques festivals aux States mais c’est vraiment en Europe que nous voulons venir. Il y a une sorte d’histoire d’amour entre nous et ce continent. Nous sommes subjugués par votre histoire, la nourriture et l’ouverture d’esprit des fans de rocks. Nous sommes très impatients de défendre le nouvel album sur scène. Actuellement nous terminons le mixage d’un CD live. On y trouve d'étonnantes improvisations et une reprise de Led Zep « The Song Remains the Same ».  Et puis, le clip vidéo de « We Come Undone » vient d’être mis en ligne. Jake E. Lee, Blas Elias (Slaughter), Ronnie Keel et Paul Shortinio et sont de la partie. Allez voir, c’est amusant !

     

     

      

     

    BEGGARS AND THIEVES - We Are The Brokenhearted

    Frontiers Records /  Harmonia Mundi

    http://www.beggarsnthieves.com/

     www.myspace.com/thebeggarsandthieves

     


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  • Fiona - Unbroken

      

      

      

      

      

      

      

      

    FIONA

    Unbroken

    Life On The Moon Records

    A.O.R.

     

     

    Metal Queen dans les années ’80, Fiona vient de sortir un nouvel album sur un label indépendant. Après une trop longue absence, la chanteuse d’origine irlandaise avait manifestement la plume chatouilleuse et un besoin d’écrire. Elle a surtout cherché à se faire plaisir en s’entourant d’amis indéfectibles, les guitaristes Bobby Messano et Tommy Denander, Robin Beck (duo sur « This Heart ») et bien sûr James Christian (House Of Lords) dont la production apporte un plus non négligeable à l’ensemble des compositions. Unbroken propose onze titres bien carrés soutenus par une voix à la fois rageuse et sensible. On retiendra les somptueux « Loved Along The Way » et Badge Of Love (co-écrit par Holy Knight), « Wild One » rock à souhait, « Get Yer Kix » qui fait figure de morceau de bravoure, « I Love You But Shut Up » et son refrain accrocheur, le quasi psychédélique « Salt On My Wings » sans compter la ballade « Everything You Are ». On trouve également une excellente reprise du hit de Pat Benatar « Shadows of the Night ». Un album que l’on peut considérer comme l’un des disques majeurs de la carrière passée et future de l’étonnante Fiona qui continue d’alimenter les fantasmes 25 ans après ses débuts (regardez la pochette). Au total 41 minutes de plaisir pour les fans de Rock (Hard) à dominante FM. [Ph. Saintes]    

     

     http://www.fionarock.com/

     

     


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  • KIMBALL-JAMISON  

    Amicalement Vôtre  

      

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    Les deux font la paire c’est bien connu ! On ne compte plus les artistes du label Frontiers qui s’expriment en binôme. L’idée n’est pas de confronter les talents des participants réunis pour l'occasion, entreprise qui pourrait rapidement tourner à la démonstration stérile, mais de les mettre au service d'un propos musical primant sur la satisfaction personnelle. Jimi Jamison (qui vient de réintégrer Survivor) et l’ex-chanteur de Toto, Bobby Kimball confirment cette approche avec un album 100% AOR sorti cet automne. [Entretien avec Jimi Jamison (chant) par Philippe Saintes - Photos : Frontiers Records]

    Retour à la case départ, comment s’est opéré cette première collaboration avec Bobby ?

    C’est au départ d’un simple courriel qu’est né le projet. J’ai en effet reçu un mail de Frontiers Records me demandant si j’étais partant pour enregistrer un album en duo. Le label voulait également avoir l’avis de Bobby mais ne possédait pas ses coordonnées. Je l’ai personnellement appelé et il a tout de suite été emballé par cette proposition. Nous avions déjà évoqué dans le passé une collaboration mais pour diverses raisons cela ne s’est jamais concrétisé. Serafino Perugino, le directeur de Frontiers, a dû lire dans nos pensées.

    On trouve sur le disque quelques perles mélodiques de cette année 2011. Quelles sont personnellement tes titres favoris ? 

    Nous avons décidé de réaliser ensemble un album à la fois ‘heavy’ et mélodique. Je pense que nous y sommes parvenus. « We Gotta Believe » est un morceau avec un tempo rapide et un texte inspiré de Richard Page (Mr Mister). J’adore aussi la mélodie de « Find Another Way ». 

    Pourquoi le choix du producteur s’est-il porté sur l’Allemand Mat Sinner, le bassiste de Primal Fear ? 

    C’est également le label qui nous a conseillé Mat. Un choix judicieux je dois dire. C’est un musicien qui aime expérimenter de nouvelles approches. Il sait s’adapter à toutes les situations et a réussi donné une âme à ce disque. Chaque voix et instruments trouvent parfaitement sa place. Mat a été épatant. 

    Kimball-Jamison

    La collaboration Kimball-Jamison a-t-elle un future ou est-ce juste un one-shot ?

    Je ne pense pas qu’elle sera éphémère. Bobby et moi sommes de vrais amis et apprécions de travailler ensemble. Il n’y a pas de problème d’égo. Je me suis chargé des notes basses et lui des parties les plus hautes. Il a vraiment une voix puissante. On se complète parfaitement mais surtout nous sommes fiers de ce cd. 

    Ton ancien partenaire Jim Peterik a composé le titre « Chasing Euphoria » pour l’album. Ton retour au sein de Survivor est aujourd’hui annoncé. Peux-tu nous confirmer cette info toute fraîche ?

    C’est vrai. Je travaille à nouveau avec Frankie Sullivan (guitariste) mais je ne pense pas que Jim (Peterik) va nous rejoindre. Il se consacre désormais à plein temps à son propre projet Pride Of Lions. Tout peut arriver, mais il faut laisser les choses venir. Je suis socialement très attaché à Survivor et c’est un réel plaisir d’interpréter à nouveau sur scène les standards du groupe. Certains de nos tubes sont devenus quasiment légendaires. On sortira certainement un nouvel album en 2012.  

    Après autant d’années dans le business musical, quelles sont les autres personnes que tu considères comme de vrais amis ?

    Je m’entends avec beaucoup de rockers. Bobby évidemment, Mickey Thomas (Starship), Mike Reno (Loverboy), Wally Palmer (The Romantics), Dave Jenkins, Alex Ligertwood (Santana), Fergie Fredericksen (ex-Toto), John Cafferty. Voilà les amis de la scène mais aussi de la vie de tous les jours. 

     Tu as étés en mesure de conserver de nombreux fans qui te suivent depuis tes débuts avec Survivor. Est-il plus facile ou plus difficile de convaincre les kids aujourd’hui ?

    Si une chanson passe dans un télé-crochet style X-Factor ou Rockstar alors c’est sans doute plus facile. Sinon c’est pratiquement mission impossible d’être au-dessus de la mêlée, de toute cette soupe diffusée à longueur de journée par les télés et radios commerciales. Heureusement, on peut encore découvrir ton travail et écouter ta musique sur internet, ce qui est cool !

    Quel est justement ton opinion sur l’évolution de la musique. Etait-ce mieux dans les années’80 ?

    Les années ‘80 représentent incontestablement l'age d'or du Heavy Metal. J'ose espérer que cette époque reviendra un jour, mais les techniques ont changé et la musique a beaucoup évolué. On pouvait en vivre il y a vingt ou trente ans. Aujourd'hui c’est impossible à cause du téléchargement. Et puis la scène actuelle est dirigée par des marchands de musique. Je viens de lire qu’une maison de disque propose de faire voyager des enfants âgés entre 13 et 17 ans jusqu’à Los Angeles, de leur écrire un hit, de l’enregistrer et de réaliser une vidéo qui sera postée sur You Tube. Bref la gloire instantanée dès l’adolescence. Le marché musical est devenu tellement superficiel. C’est en partie de notre faute. Je ne connais pas une seule formation qui répète deux fois par jour parce qu’elle aime ça. Il n’y a plus aujourd’hui d’ Allman Brothers Band capable de sortir un moment de grâce au cours d’une simple jam. On vit une autre époque.

     Kimball-Jamison2

    Après avoir connu le succès, qu’est-ce qui te pousse finalement à continuer.

    La musique c’est une partie de ma vie tout simplement. Je ne m’imagine pas faire autre chose. Rien ne pourra me rendre aussi heureux. Je n’ai absolument pas l’intention de prendre ma retraite sous peu. Je veux continuer à faire des disques et des tournées en essayant de m ‘améliorer à chaque concert….

    Pour conclure, un mot sur la tournée Rock Meets Classic qui passera par Paris le 24 janvier ?

    Je suis impatient de côtoyer sur scène Chris Thompson (Manfred Man Earth Band), Ian Gillan (Deep Purple) et Steve Lukather (Toto). Nous serons accompagnés pour l’occasion par le Bohemian Symphony Orchestra de Prague. J’en profite pour fixer rendez-vous à tous mes fans français.  

     

    KIMBALL-JAMISON – Kimball-Jamison 

    Frontiers Records / PIAS

    www.jimijamison.com/

    www.myspace.com/jimijamison 

     

      


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    Groupe Culte : Angel

    En cette période de fêtes, voici une petite carte postale de circonstance, le légendaire groupe américain Angel interprétant "The Winter Song", morceau que l’on peut trouver sur l’album « White Hot » de 1978. Peace !!!  

    L'Archange blanc version heavy metal a été découvert par hasard dans un club de Washington par Gene "The Demon" Simmons.  Le patron de Casablanca, Neil Bogaert vit tout le parti que l'on pouvait tirer d'un groupe dont la musique mélangeait hard rock hargneux et musique progressive esthétique. On allait donc faire dans l'angélique après le "démoniaque" avec Kiss. Lancé en 1975, Angel avait déjà, dix huit mois après, réalisé trois albums de premier ordre et fait des concerts devant 50.000 personnes. Un début de carrière météorique récompensant le talent des musiciens. Frank Di Mino s'imposait comme une Voix avec un grand V. Grâce au claviériste Gregg Giuffria les claviers, du mellotron aux synthés, faisaient leur entrée dans le monde du métal lourd. On n'oubliera pas non plus le jeu de guitare raffiné et explosif de Punky Meadows. Toutefois l'étoile montante du hard-rock américain devait spliter en 1981. En 1999 le groupe tentera une reformation autour du batteur Barry Brandt et de Frank Di Mino avec l'album "In The Beginning". Elle sera malheureusement éphémère ! Même s'il n'a vendu que trois millions d'albums, Angel est considéré par les spécialistes comme un groupe "culte". Ses musiciens ont eu le mérite d'explorer une voie difficile, celle du rock positif. 


      


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  •  Du lourd du très lourd est annoncé par le label Frontiers Records pour le 24 févier prochain. Tout d'abord un album en acoustique enregistré en public par Mr. Big au cours de sa dernière tournée. Un vrai régal pour les oreilles.

    Mr.Big


    Le 3ème CD de Sunstorm, projet réunissant Dennis Ward (Pink Cream 69) et Joe Lynn Turner (Rainbow, Deep Purple, Malmsteen,...), méritera également une attention toute particulière.

    Sunstorm


    Enfin, la nouvelle sensation suédoise Sonic Station sortira un premier opus 100% AOR aux influences West Coast (Chicago, Toto, Steely Dan, ...).  Rien que de bonnes nouvelles donc !

    Sonic Station

    http://www.frontiers.it/

     


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  •  SEBASTIAN BACH

     43 And Life !

    Depuis les bancs du collège, Sebastian Bach cultive un sentiment de révolte. Aujourd’hui encore il a gardé un pied dans l’adolescence. Le chanteur canadien perpétue le côté rebelle du rock’n’roll. Lorsque nous l’avons appelé à son appartement de  la côte Ouest, il était au lit avec sa copine. Bach est vraiment un client idéal pour un journaliste car il a toujours quelque chose  à raconter. [Entretien avec Sebastian Bach  par Philipe Saintes - Photos : Clay Patrick McBride]

      

    Sebastian Bach

     

    Peux-tu nous parler du rôle de Bob Marlette sur Kicking & Scremaing. 

     Bob s’est surtout occupé des manettes, la production digitale et toute cette nouvelle technologie qui m’effraye un petit peu. Les techniques d’enregistrement ont évoluées depuis ma première expérience en studio. Il y a peu de temps, on enregistrait encore des titres provisoires sur des cassettes analogiques, dont la qualité était insuffisante pour la production d'un disque. Enregistrer quoi que ce soit est devenu si facile de nos jours. Avec le logiciel Pro Tools on peut facilement corriger la petite fausse note ou recaler la phrase chantée un peu trop en retard sur les chœurs. Le numérique permet de trouver de nouvelles sonorités mais le risque est de trop se laisser envahir par la technique, au détriment de la composition musicale elle-même. 

     Le travail d’écriture est remarquable. Avec qui as-tu composé les nouveaux morceaux ?

     La première chanson que j’ai composée est « Tunnel Vision », avec John 5. Nick, mon guitariste, est ensuite arrivé avec de nombreuses idées et nous avons travaillé ensemble sur plusieurs morceaux. J’ai également écrit  deux titres avec Bob Marlette. La principale raison de mon départ de Skid Row est que je ne supportais pas que deux mecs du groupe se soient autoproclamés compositeurs exclusifs. Je n’étais pour eux que le chanteur. Je me suis forcé à interpréter leurs morceaux avec conviction. S’impliquer sur les compositions de quelqu’un d’autre est une chose difficile. Je n’aime pas du tout interpréter des chansons qui ne me font pas vibrer émotionnellement car je crois que le public le ressent. Les chansons de « Kicking & Scremaing » sont  entraînantes et motivantes, ce sont des chansons qui viennent du cœur. Contrairement à Skid Row, j’ai choisi de continuer d'avancer et je l'ai fait dans un mode survie. Ca m’a aidé à écrire un bon album. J’ai aussi gagné le privilège de pouvoir collaborer avec de très bons musiciens. Bon, il est vrai que je pense toujours que mon nouvel album est le meilleur mais cette fois … (rires)

     Le jeune prodige Nick Sterling (21 ans) est l’une des bonnes surprises de l’album. Comment l’as-tu recruté ?

     J’ai lu un article sur Nick dans le magazine Guitar Wolrd. J’ai trouve ce mec très cool. J’ai immédiatement été visiter son site web et  j’ai été complètement soufflé par les morceaux qu’il avait composés. Ce « môme » est un surdoué. Son approche de la musique est à la fois époustouflante et rafraîchissante. Son jeu de guitare sur la ballade « I’m Alive » me fait penser à Eric Clapton. C’est un futur grand musicien du hard. Nick joue aussi de la basse sur l’album et bien entendu mon vieux complice Bobby est à la batterie. C’est la première fois que j’enregistre un CD sous forme de trio, à la Rush.

     

     On trouve des chansons autobiographiques sur l’album comme « My Own Worst Enemy », mon coup de cœur. 

     C’est une chanson assez agressive avec une voix très claire. Je chante un peu comme un ado sur ce morceau. C’est un clin d’œil au passé. Je n’ai jamais eu pour vocation de prêcher, je ne sais quelle bonne parole. Le disque parle de choses de la vie, d’amour, de rupture. Dans certaines chansons d’amour que j’ai écrites, il y a un côté romantique et en même temps c’est brut. J’exprime toutes les facettes du rapport amoureux.

     La pochette du CD est à la fois fun et agressive avec des couleurs vives.

     On doit cette illustration à Richard Villa qui avait créé la cover de Black Veil Brides mon groupe préféré du moment. Andy Biersack le chanteur est un bon ami et il m’a montré les esquisses réalisées par Richard pour leur album We Stitch These Wounds. J’ai littéralement flashé. Richard est un fabuleux graphiste et designer. L’artwork colle parfaitement à la musique. C’est sauvage, direct et dévastateur !

     Tu as joué dans deux comédies musicales à Broadway, des séries télés (Gilmore Girls, Trailer Park Boys) et dans un télé-crochet en compagnie de Ted Nugent et Scott Ian (Anthrax). Es-tu satisfait de ces différentes expériences ?

     J’ai surtout adoré travailler à Broadway. Ma meilleure interprétation fut incontestablement dans Jekyl and Hyde, un rôle de composition (rires). Dans Jesus Christ Superstar, je jouais le bad guy mais j'ai eu beaucoup de plaisir. Grâce au show Supergroup, j’ai appris que boire à la télévision n’était pas quelques chose de très intelligent.  Il y a eu trop de beuverie dans cette émission (rires)

     Tu viens de fêter tes 43 ans. Es-tu toujours aussi sauvage comme à la grande période de « Youth Gone Wild » et « 18 And Life », où t’es-tu assagi avec le temps ?

     A l’époque, j’avais 17 ou 18 ans, je vivais pleinement la vie avec mes potes. Aujourd’hui je me sens plus adulte en tant qu’individu. C’est plutôt si ma façon de réagir n’avait pas changé depuis 1986 qu’il faudrait se demander si quelque chose ne tourne pas rond chez moi (rires) ! Mon père était peintre. Il m’a tout appris. Son métier c’était sa passion. J’ai décidé de suivre son exemple, en écrivant et en jouant la musique qui me correspond. 

     Tiens, qu'est devenue la chanson "(You Make Me) Rock Hard" co-écrite avec Ace Frehley pour l’album Psycho Circus de Kiss.

     Ace l’a enregistrée sur son disque Anomaly sous le titre "Foxy & Free" (il fredonne le refrain….).

     Ah bon ? Je ne pense pas avoir vu ton nom dans le livret…

     Il n’y figure pas, effectivement. Lorsque j’ai mis Anomaly dans le lecteur de ma voiture et que j’ai réalisé qu’Ace avait utilisé cette chanson sans m’avertir et sans même me créditer J’ai stoppé la voiture et j’ai pleuré comme un gosse. Ace était mon idole et je ne pouvais pas croire qu’il avait agi de la sorte. Cela m’a vraiment brisé le cœur.

     Un mot sur la disparition récente d’un autre pote, Jani Lane, l’ancien frontman de Warrant !

     Je ne l’avais plus vu depuis plusieurs années mais la disparition d’un confrère et ami musicien me touche profondément. C’est un sacré choc. Je suis triste pour ses enfants, sa famille. Mourir seul dans une chambre d’hôtel, est quelque chose de troublant. La gloire est souvent éphémère.

    Seb Bach Group

     Dernière chose. Si on te proposait de réintégrer Skid Row demain, quelle serait ta position ? 

     C’est la mode des reformations. Mais Skid Row n’est pas Poison ou Mötley Crüe…Si tout le monde se mettait autour de la table et décidait de faire table rase du passé et si on m’offre l’opportunité de jouer en public des chansons qui me conviennent, alors une collaboration est toujours possible. Mais je n’ai pas envie de vivre dans la nostalgie et interpréter d’anciennes compositions uniquement pour faire du fric. Je veux  continuer d’interpréter de nouvelles choses.  Point à la ligne. Très honnêtement, une reformation du line-up d’origine me paraît utopique. On n’a fini par se taper sur le système et je n’ai plus aucun contact avec les autres membres. Si tu écoutes mon album et leur dernier CD, tu comprends pourquoi nous ne sommes plus ensemble. La différence est énorme.  J’ai aujourd’hui 43 ans et je crois que j’ai encore largement le temps devant moi avant de reconsidérer le passé. Dans dix ou quinze albums, on en reparlera peut-être !

     

      

    SEBASTIAN BACH – Kicking And Scremaing

    Frontiers Records

    www.sebastianbach.com

    www.myspace.com/sebastianbach 

     


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  • "Tunnelvision" Extrait de l'album "Kicking And Screaming"

    Plus d'infos sur : www.frontiers.it


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  • Kiss Kruise

    "Wet Wild &Rockin' "

    Kiss Kruise 2011 

     

    Bienvenue à bord ! C’est le Destiny l’un des fleurons de la Navy qui servait de cadre à la première Kiss Kruise, l’événement rock’n’roll de cet automne. Plus de exceptionnelle à destination des Bahamas. Le plus jeune passager n’avait pas un an alors que les plus anciens affichaient plus de 70 balais. Fans de la première heure ou novices, peu importe, ils étaient tous des amis de Kiss. 

     

    Tandis que les amarres sont larguées sur le coup de 5pm, les « Dieux du Tonnerre », entament les premières notes de « Hotter Than Hell » en configuration acoustique, sans le traditionnel maquillage. Un début de croisière très intime donc. Des chansons mises à nu comme « Dr. Love », « Black Diamond », « I Love It Loud » sont tout simplement sublimes. Paul Stanley est incontestablement le maître à bord, Eric Singer impressionne derrière sa batterie mais aussi au micro lors de l’interprétation du hit « Beth », Gene Simmons a du mal à tenir en place sur son tabouret, quant à Tommy Thayer il assure vraiment à la guitare acoustique. On se régale en écoutant « Sure Know Something » et « Shandi » qui rappellent l’époque Dynasty-Unmasked . Kiss délivre une superbe prestation scénique, pleine de feeling et d'enthousiasme. Les quatre musiciens se sont même permis quelques improvisations sympas comme un medley regroupant trois titres de l’énigmatique « The Elder » (« Just a Boy », « I », « Mr. Blackwell »). Au total, sept morceaux seront ajoutées à la set-list initiale dont « Every Time I Look At You » et « I See You Tonite ». Suivent « Anything For My Baby», «Two Timer », « C'mon And Love Me » et bien entendu l’inévitable « Rock and Roll All Nite ». Du bon, du rare et de l’inédit. C’est parti et bien parti !

     

    Kiss Kruise 2011 (2) 

     

    Le vendredi 14, le Destiny fait escale à Half Moon Cay, centre de villégiature aménagé sur l'île de Petite San Salvador. Après une journée sportive ou de farniente selon les goûts, les plaisanciers peuvent assister au premier show indoor sur le paquebot. En tenue de combat cette fois, Paul, Gene, Eric et Tommy se montrent délibérément ravageur et redoutable. Le groupe emprisonne le public dans un étau et serre la vis, petit à petit, alignant les surprises. Pratiquement tous les titres de l’album de 1975 y passent. Même sans explosif, le quartet ne relâche pas la pression. Kiss est comme une vague qui entraîne tout sur son passage. Comme avec les Monthy Python, il faut se coller au hublot si on ne veut pas rater une miette car les titres les plus inattendus s’enchaînent : « Room Service », « Take Me », « Goin' Blind », « Rock Bottom » et surtout « All The Way », un morceau obscur de Hotter Than Hell (1974). Seul le dispensable « Lick It Up » fait tâche dans ce répertoire ‘70s. La formidable ballade acoustique « Hard Luck Woman » est reprise en cœur par un public en extase. Le concert va se terminer comme un rêve éveillé avec l’hymne indémodable « Rock’n’Roll All Nite », sous une pluie de confettis évidemment. Au moment où les lumières se rallument, nous avons tous l’impression d’avoir assisté à un concert historique. Les « Awesome » se répètent comme un écho dans le Palladium, une salle d’une capacité de 1600 places. 

     

     Kiss Kruise 2011 (3)

     

     Kiss a laissé son public dans un état d’euphorie absolue vendredi soir. Et ce n’est pas fini. Les participants seront immortalisés avec les quatre super-héros au cours d’interminables séances photos. Sur le navire, le logo Kiss-Kruise est partout, des serviettes aux jeux de cartes du casino. Une énième manifestation de la démesure de la légende.

     

     Kiss Kruise 2011

     

    Un nouveau concert électrique vient surchauffer le Destiny le samedi, pendant l’escale à Nassau, capitale des Bahamas. Ce soir, trois chansons supplémentaires sont délivrées. Le gang débute en effet avec « I Stole Your Love » suivi de « Getaway » (chanté par Singer), encore un titre inédit de Dressed to Kill. Hystérie collective ensuite sur les classiques que sont « Strutter», « Nothin’ To Lose », « Parasite » ou « Shout it Out Loud ». Lors du rappel, Kiss se fend d’un « Detroit Rock City » apocalyptique. Redoutablement présent à la guitare, Tommy Thayer, achève de convertir les ultimes réfractaires. Une fois encore, les mines réjouies des fans à la fin du show attestent de l’ampleur de la prestation de leurs idoles. 

     Kiss n’est cependant pas le seul animateur de ce voyage. Les activités à bord sont nombreuses : comédie (Craig Gass) discothèque, piano-bar, salle de jeux, concours make-up, soirées costumées et pas moins de vingt concerts (Radiolucent, The Big Rock Show, Brian Collins Band,…).

    Le dimanche, nous nous installons confortablement dans les gradins du Palladium pour assister aux prestations des principaux invités de Gene Simmons et Paul Stanley. Le menu aurait pu s’intituler « Les bons, les brutes et les truands ». Les canadiens de The Envy représentaient pour beaucoup l’inconnue de cette croisière musicale. Membre de l’écurie Simmons Records, cette jeune formation qui navigue entre Coldplay et U2, a rapidement trouvé un écho plus que positif parmi l’assemblée. Son EP éponyme contient de véritables merveilles dont le single « Don’t Let Go » co-écrit par Desmond Child, le faiseur de tubes des années’80. A noter qu’Izzy, le batteur de The Envy, est originaire de Toulouse.

     

     Kiss Kruise 2011

     

    Ladiiies and gentlemêêên voici venir Bad City. Dès les premières mesures de « Do You Believe in Rock’n’Roll », ce sont cinq bolides survoltés qui prennent la scène d’assaut. Le chanteur Josh Caddy, en particulier, fait preuve d’une fougue dévastatrice. Le titre du premier CD du combo, Welcome To The Wasteland, condense assez bien l’essence de ce qui fait Bad City, c’est à dire une sorte de révolte typiquement adolescente et une attitude définitivement rock. Ses membres ont de toute évidence été marqués par les Guns N’ Roses et Skid Row.

      

      

    Tiens en parlant de Skid Row, c’est la joyeuse bande d’allumé du New jersey qui a l’honneur de clôturer la fiesta. Hisser le pavillon noir ! Snake & Co délivrent sans fléchir de furieuses versions de « Big Guns », « Monkey Business », « 18 And Life » et « Sweet Little Sister » ainsi que l’excellente reprise des Ramones « Psychotherapy » avant d’en terminer avec le fameux « Youth Gone Wild », repris à tue-tête par les Kiss Kruisers. Un dernier show meurtrier ! 

     Kiss Kruise 2011-Skid Row

      

    Lundi matin, retour à Miami. Il est alors temps de rassembler nos effets personnels et de faire les comptes. Une croisière 200% folle, 100% idyllique (et alcoolique pour certain) et 100% réussie. Bref, Kiss ne nous a pas menés en bateau. Il nous reste maintenant à nous remettre de nos émotions, car mine de rien, une telle croisière, ça….use ! [Ph. Saintes]   

     


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  •            Toby Hitchcock Cover

     

                

      

      

      

      

      

    TOBY HITCHCOCK

    Mercury’s Down

    Frontiers Records

    A.O.R.

      

    Recruté par l’ancien Survivor, Jim Petrik pour le projet Pride Of Lions, le chanteur Toby Hicthcock sort un premier album solo ma foi fort réussi. «This Is The Moment »  qui ouvre le bal, est un excellent morceau accrocheur avec des riffs d’acier en avant et une voix haute. Dans un registre similaire, « Tear Down The Barricades » et « Mercury’s Down » sont terriblement efficaces avec leur côté heavy rock alors que « 11 », aux inflexions progressives constitue un autre moment fort de cet album produit et orchestré par le Suédois Erik Martensson, le mentor d’Eclipse/W.E.T. Ayant plus d’une corde à son arc, Toby Hitchcock se montre également très à l’aise sur des titres plus calmes comme le délicat « One Day I’ll Stop Loving You » ou « How To Stop » sans oublier « Let Go » mélange de hard rock mélodique et d’AOR. W.E.T. Survivor et bien sûr Pride Of Lions sont aux pinacles des influences. Même si le CD pèche parfois par quelques défauts (quelques redites et longueurs) il est difficile de ne pas être séduit par la simplicité et l’efficacité de cette première fournée. Mercury’s Down est bourré de mélodies, d’harmonies vocales, de bonnes ondes et pourtant nous ne sommes pas ici devant de la pop décérébrée ou crétine. Difficile à prévoir l’avenir, mais assurément Toby Hitchcock est un artiste à surveiller. [Ph. Saintes]

     


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