• ACE FREHLEY Origins Vol.1

    ACE FREHLEY

     Origins Vol.1 

    SPV

     « Les reprises, c'est souvent très cool : ça remet au goût du jour une chanson un peu oubliée, ça lui redonne du crédit, ça la renouvelle. » Voilà ce que déclarait Lita Ford, à propos de sa participation à la chanson « Wild Thing » (The Troggs) qui figure sur cet Origins Vol. 1. On peut souligner le travail remarquable de tous les musiciens dont le père Ace s’est entouré. La voix de Scott Coogan nous envoûte  sur « Bring It On Home », titre popularisé par Led Zeppelin. « Emerald » (Thin Lizzy) offre un fantastique duel entre le Spaceman et Slash mais la plus belle surprise est peut-être de retrouver Paul Stanley sur « Fire And Water », un hommage tout simplement sublime à Free et Paul Rodgers. La vidéo a fait un carton sur la Toile et les réseaux sociaux. Les parties de guitares sur « White Room » (Cream) et «  Spanish Castle Magic » (J. Hendrix) sont jouées avec un tel feeling qu'elles donnent la chair de poule. Ce disque enflammé explose dans tous les sens et revisite même « Till The End Of The Day » des Kinks et « Street Fighting Man » des Rolling Stones. Frehley réinterprète également trois morceaux de Kiss, « Parasite », « Cold Gin » et « Rock And Roll Hell », sans les dénaturer. Parfois, un album de reprises peut être aussi savoureux qu'un album original. Vivement le volume 2 !  [Ph. Saintes]

     

     


    votre commentaire
  • The Dead Daisies logo

    « Make Some Noise » 

    Sortie Le 5 août 2016 

    Le public francophone a découvert le classic rock incendiaire de The Dead Daisies il y a un peu moins d’un an, en juin 2015, grâce à la sortie de l’album «Revolución » et un concert joué en « special guest » de KISS au Zénith de Paris. Quelque mois plus tard le groupe confirmait son succès grandissant en 1ère partie de Whitesnake avec notamment un concert joué à Forest National.

    Autant dire que depuis les Daisies n’ont pas chômé pour enregistrer ce 3ème opus judicieusement intitulé « Make Some Noise »

    Aujourd’hui constitué de David Lowy (Red Phoenix, Mink), John Corabi (Mötley Crüe, The Scream), Doug Aldrich (Whitesnake, Dio), Marco Mendoza (Whitesnake, Thin Lizzy) et Brian Tichy (Ozzy Osbourne, Foreigner), The Dead Daisies distille un (hard) rock comme on en fait depuis les 70’s. Les riffs sont intenses et nerveux, les solos incisifs et précis, le chant particulièrement groovy… Une musique qui a une âme et nous replonge dans la chaleur des concerts du combo.

    The dead Daisies 2016

    Enregistré et produit en février et mars 2016, à Nashville, par Marti Frederiksen (Aerosmith, Def Leppard, Mötley Crüe, Buckcherry) « Make Some Noise » présente 10 compos originales ainsi que deux reprises :  « Join Together » des Who et  « Fortunate Son » de Creedence Clearwater Revival.

    Pas besoin de mode d'emploi ou d'avoir fait les grandes écoles pour aimer la musique de The Dead Daisies. Leurs chansons prennent immédiatement racine dans la tête (et le cœur) de l’auditeur. Dès lors on ne peut qu’adorer ce type de rock'n’roll qui ne se démodera jamais…

    The Dead Daisies - Make Some Noise Cover

     


    votre commentaire
  • MICHAEL SCHENKER’TEMPLE OF ROCK

    MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK

    On A Mission : Live In Madrid 

    In-Akustik/ Harmonia Mundi 

    Les premières notes de l’intro « Ocean Odyssey » vous dresse le poil. Avec ce Live dénué du moindre temps mort, Michael Schenker montre qu’il ne s’est pas produit sur la scène du Joy Eslava de Madrid le 19 novembre 2015 pour démontrer une éventuelle satisfaction personnelle, mais seulement pour perpétuer l’esprit d’une fête riche en décibels, en partageant quelques riffs avec ses fans espagnols.  Le Mad Axeman a revisité pour l’occasion sa glorieuse épopée que ce soit UFO (« Doctor Doctor », « Lights Out »), Scorpions (« Lovedrive », « Coast To Coast »), MSG (« Victim Of Illusion ») ou son nouveau groupe Temple Of Rock (« Live And Let Die »). Accompagné de deux anciens collègues des ‘Scorps’, le bassiste Francis Buchholz et le batteur Herman Rarebell, du chanteur Doogie White et du guitariste/claviériste Wayne Findlay, le cadet des Schenker a trouvé la bonne alchimie. On apprécie sur le 1er CD l’hommage à Ronnie James Dio (« Before The Devil Knows You’re Dead ») mais l’intensité croissante de ce concert atteint son paroxysme sur la 2è rondelle avec « The Lost And Lonely », «  Rock You Like A Hurricane », « Rock Bottom » et « Horizons ». Le groupe a conclu la soirée avec le classique « Blackout ». Les plus mordus se sont déjà procurés l’édition collector riche de nombreux bonus, les autres découvriront sur le format double CD, blu-ray/DVD, la totale de ce concert énergique. [Ph. Saintes]


    votre commentaire
  • RAINBOW : Monsters Of Rock – Live At Donnington 1980

    RAINBOW

    Monsters Of Rock – Live At Donnington 1980

    Eagle Rock 

    Ce concert de Rainbow au Castle Donnington le 16 août 1980 immortalise la dernière apparition du line-up Ritchie Blackmore (guitare)-Don Airey (claviers)-Graham Bonnet (chant)-Roger Glover (basse) et Cozy Powell (batterie). Le CD (12 titres) est accompagné d’un DVD de 30 minutes contenant les seules images qui subsistent de cette splendide prestation. Guitariste émérite mais égocentrique, Blackmore n’est cependant pas omniprésent. Sur la scène du festival anglais, il a laissé un champ d’action large à ses collègues. Glover est à la hauteur de sa réputation, Bonnet est convaincant, Don Airey brille de mille feux de ses claviers sur « Catch The Rainbow » ou le sublime « Difficult To Cure » tandis que le regretté Cozy Powell impressionne de puissance derrière sa batterie. C’est un Rainbow tout ce qu’il y a de plus classique avec des titres imparables (« Since You’ve Been Gone », « Stargazer », « Lazy »,) et solides (« Lost In Hollywood », « All Night Long ») que le public n’a pas manqué de célébrer. Ce soir-là, le hard-rock classique de l’arc-en-ciel a fait mouche et quelle joie d’entendre le chef d’œuvre majeur « Long Live Rock’n’Roll » en dernier rappel, histoire de voir le père Blackmore balancer sa Strat dans un ampli qui s’enflamme. Un show explosif, on vous dit ! [Ph. Saintes] 


    votre commentaire
  •  LITA FORD 

     Star 80 

    Le parcours de l’interprète de « Close My Eyes Forever » est loin d’être un long fleuve tranquille. Succès, traversée du désert et rencontres tumultueuses avec des bad boys du Metal se sont succédés. C’est cet itinéraire mouvementé qu’elle déroule dans sa biographie, « Lita Ford - Living Like A Runaway ». Autre bonne nouvelle pour les fans, des bandes datant des années ’80 retrouvées récemment au fond d’un tiroir ou d’un carton poussiéreux, sont aujourd'hui publiées dans un album intitulé « Time Capsule ».  [Entretien avec Lita Ford  (guitare-chant)  par Philippe Saintes - Photos : SPV]

     

     Lita Ford

    Qu’est-ce qui t’a poussée à sortir ces vieux morceaux qui sommeillaient depuis une trentaine d’années ?

    Ce sont des enregistrements que je gardais dans un coin de ma tête. J’étais contente de les réentendre en tomant dessus. Le monde de la musique a énormément changé. Je pense qu’il y a une vraie nostalgie des années ’80. Mais ça s’est produit avec toutes les décennies. Il y a d’abord eu les sixties, puis les seventies…Je crois que les gens aiment se replonger dans des périodes où la vie paraissait moins compliquée qu’aujourd’hui. L’album contient d’excellentes chansons jouées par des musiciens exceptionnels. Time Capsule  évoque les bons souvenirs du rock’n’roll. Nous avons transféré les bandes analogiques (24 pistes) vers le numérique et remixé les morceaux originaux pour leur donner une nouvelle fraîcheur et une touche de modernité. C’est tout ! On n’a pas changé une seule note.

    En 1984, tu avais terminé en tête du classement des lecteurs de Circus Magazine, dans la catégorie chanteuse rock devant Pat Benatar, Stevie Nicks, Joan Jett, Ann Wilson ou  Lee Aaron….

    C’était une vraie satisfaction car chanter en jouant de la guitare, au début, me paraissait impossible. Je criais plus que je ne chantais, un peu comme Wendy O. Williams. Après la sortie de Out For Blood (1983) j’ai suivi des cours avec Ron Anderson, le coach de Joe Elliott, Sting et Steve Perry. Il était très réputé à Hollywood. Je dois avoir suivi une quinzaine de leçons ce qui n’était pas beaucoup mais suffisant pour corriger mes lacunes.

    Quelles sont les personnes qui t’ont encouragé à te lancer dans la musique ?

    Je ne sais pas pourquoi j’ai fait de la musique. Je pense que ce sont mes parents qui m’y ont poussé et l’école de musique également. Ça m’a plu. Papa a assisté à tous mes concerts et maman me réclamait sans cesse à la maison le morceau « Black Magic Woman » et des riffs de Black Sabbath. Ils me manquent tous les deux terriblement.

    Le producteur/manager Kim Fowley, c’est une rencontre inattendue. C’est lui qui a donné une impulsion à ta carrière.

    Je jouais dans un petit groupe de reprises avec des potes. On reprenait des titres de Jimi Hendrix, Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple. Un ami d’un ami m’a demandé de remplacer le bassiste de son groupe pour un concert. J’ai dû boire un bon coup avant de grimper sur la scène car il y avait énormément de monde. C’était terrifiant ! Après le show, toute la scène musicale d’Hollywood parlait de cette ‘ fille qui jouait de la basse ‘. J’ai alors reçu un appel de Kim qui voulait engager une bassiste pour un girl band. Je lui ai répondu : « c’est gentil Monsieur Fowley mais je suis guitariste » « Ça tombe bien »  a-t-il répondu « j’en cherche une aussi ». Je venais de terminer mes études et on m’offrait déjà un premier job. Kim était convaincu du succès des Runaways : « Je vais faire de vous l’un des plus grands groupes de l'histoire du rock. Vous baiserez les plus célèbres stars. Vous jouerez dans les plus grandes salles. Vous serez sur les couvertures de tous les magazines. Vous entrerez dans la légende. » C’était un départ de rêve. 

    Lita Ford 2016

    « Lita Ford - Living Like A Runaway: A Memoir », est une autobiographie honnête qui narre les tribulations d’une artiste qui a vécu de façon très rock’n’roll.  Tu as eu des relations parfois tumultueuses avec des « bad boys » du Metal (Tonny Iommi, Nikki Sixx, Chris Holmes,…).

    Mais c’est parce que j’étais la seule fille dans ce milieu hypermasculin. (Rires) Dans les années ’80, les rapports sexuels, la drogue et le rock marchaient main dans la main.  

    Parmi les anecdotes, il y a cette soirée avec Eddie Van Halen, interrompue par l’arrivée de ton ex-petit-ami qui était une base.

    Ah oui, Eddie a eu cette phrase incroyable : « si ton copain me tue, enterre- moi avec ma guitare » puis il s’est enfermé dans la salle de bain et a filé en sautant par la fenêtre du 4è étage quasi nu. Je dois reconnaître que j’ai loupé quelque chose, ce soir-là ! (Rires)


    Tu as aussi enregistré le hit des Troggs « Wild Thing » en duo avec Ace Frehley pour l’album de reprises de ce dernier (Origins Vol. 1)

    Ce fut très agréable de travailler avec Ace. On a d’autres projets pour l’avenir. Nous avons choisi ce morceau parce que nous l'aimons bien. Notre interprétation est différente de l'original. Au-delà de réaliser cette reprise, ce fut une épreuve très intéressante pour nous. Même si au début, nous n'avions aucune idée de comment cela allait se passer, on a adoré le faire. Les reprises, c'est souvent très cool : ça remet au goût du jour une chanson un peu oubliée, ça lui redonne du crédit, ça la renouvelle. 

    En janvier, tu as perdu un bon copain, Lemmy Kilmister, lui qui t’a offert le texte de « Can’t Catch Me ».  

    Mon bassiste, Marty O'Brien a été invite à jouer un titre de Motöhhead lors d’une fête organisée pour Lemmy, une semaine avant don décès. Il paraissait si frêle. Je ne veux pas de me souvenir de lui comme ça, parce que ce n’est pas le Lemmy que j’ai connu. Le cancer est une chose horrible.  Lemmy a mené la vie qu’il a toujours voulue. Il était là au milieu de ses amis lors de cette fête car il ne voulait pas mourir dans un hôpital. Au lieu de cela il disait ‘allons faire du rock !’ Cela le rendait heureux.  Je lui rends hommage chaque fois que je monte sur scène.

    Si c’était à refaire, tu choisirais le même parcours ou une vie plus tranquille, mais sans chanson et sans notoriété ?

    Ah non, le rock, c’est ma vie ! Malgré des moments pénibles, tant pis, je resigne. J’adore la scène et rien d’autre ne me procure une sensation qui s’en rapproche un tant soit peu. Chanter, jouer de la guitare pour les fans, c’est quelque chose de magique. Je suis aussi accompagnée par un groupe fantastique ! 

     Lita Ford Time Capsule

      LITA FORD

    Time Capsule

    SPV

    Time Capsule est un véritable voyage dans le temps qui s'arrête à l'époque bénie des années ‘80. Lita interprète en duo le très réussi « Where Will I Find My Heart Tonight» avec un Jeff Scott Soto au meilleur de sa forme. Sur « Killing Kind », morceau FM racé, on retrouve Dave Navarro (ex-Red Hot Chili Peppers, Jane’s Addiction) à la mandoline, Billy Sheehan (Mr. Big) à la basse, Rodger Carter (John 5) aux fûts et la paire Robin Zander-Rick Nielsen (Cheap Trick) dans les chœurs. « Rotten To The Core », titre imparable, est co-signé par Gene Simmons qui joue d’ailleurs de la basse alors que Bruce Kulick (ex-Kiss) assure les parties rythmiques. « Anything or The Thrill » est une plage furieuse dont le riff penche du côté de « Rock Bottom » le classique de UFO ! Du rentre dans le lard mais de la douceur aussi avec la ballade « War Of The Angels » qui déroule une tension magnifique. Time Capsule propose  également deux instrumentaux dont un hommage direct à Jimi Hendrix (« Little Wing »). Au total 10 titres pour rappeler à tous que Lita Ford appartient bien à la grande histoire du hard rock. [Ph. Saintes]

     


    votre commentaire
  • EKLABLOG qui héberge ce BLOG se met à la PUB !!! 

    Ce désagrément est indépendant de ma volonté ! Dès que j'ai un moment je le transfère vers un autre hébergeur "Libre, sans Pub" mais l'entreprise requiert du temps, d'autant que rien n'est fait pour faciliter les transferts... 

     

    En attendant, je prie les visiteurs de ces pages de m'excuser pour les désagréments occasionnés par ce parasitage. Je sais à quel point, il peut être insupportable. Il existe des logiciels qui bloquent ces messages promotionnels et que l'on peut télécharger sur son ordinateur. Je ne peux que les conseiller.

     

    Phil de Fer

     


    votre commentaire
  • SIXX: A.M. Prayers For The Damned

     

    NEW YORK, NY, 1er mars 2016 — Réunis sous le nom de SIXX: A.M., Dj Ashba (guitare), James Michael (chant) et Nikki Sixx (basse), trois figures de la scène rock américaine, lancent aujourd’hui « Rise », le 1er single extrait de leur 4ème album studio. 

    Intitulé « Prayers For The Damned » et disponible le 29 avril prochain sur Eleven Seven Music (distribution Warner Music France), ce disque est le 1er volume d’un double album, dont la liste de titres ainsi que la pochette sont également révélées ce jour. 

    Annonçant la couleur de ce nouvel opus, « Rise » est un appel à l'action pour tous ceux qui souhaitent défendre leurs convictions. Au sujet du message de cette chanson, James Michael explique : « Certains des changements les plus dramatiques de notre histoire ont eu lieu lorsque les peuples ont rejeté le statu quo face à leurs demandes de changement… « Rise » parle du tournant auquel nous devons faire face au niveau mondial… en tant que citoyen de cette planète il est de notre devoir de nous réunir, de communiquer et de nous lever pour réclamer plus de la part de ceux qui nous dirigent. » 

    « Prayers For The Damned » sera disponible en précommande via iTunes et toutes les plateformes digitales à compter du 4 mars. Ce jour-là, une lyric vidéo illustrant les propos de « Rise » sera également mise en ligne. 

    De plus, le 30 avril prochain, à Jacksonville, à l’occasion du Welcome To Rockville, SIXX:A.M. entamera une série de festivals et de concerts en tête d’affiche à travers les Etats -Unis.  En Juin, le groupe participera à 7 gros festivals européens dont le Graspop le 17 juin à Dessel.  

    Après deux albums classés dans le TOP 20 du Billboard et plusieurs hits qui ont fait la joie des FM américaines, « Prayers For The Damned » représente le disque le plus ambitieux et le plus complet que SIXX: A.M. ait réalisé à ce jour. 

    SIXX: A..M.

     

    Une fois de plus James Michael tient une place déterminante sur cet album, puisqu’en plus de son poste de chanteur, il est aussi responsable de la production, du mixage et a activement participé à l’écriture des morceaux. Son rôle clé solidifie la musicalité unique du combo. L'artwork introspectif de « Prayers For The Damned » a été créé par le guitariste Dj Ashba, et confirme ainsi l’investissement et la réelle passion qui anime le groupe. 

     « SIXX:A.M. représente la période la plus créative de nos carrières, » déclare Nikki Sixx, « Pour James, DJ et moi-même, c'est le moment idéal pour offrir à nos fans une musique de qualité. » James Michael ajoute, « Ce type album en deux volumes nous permet de nous exprimer à fond, d’être créatifs et de vraiment repousser nos limites » et DJ Ashba de conclure « Notre mission est claire : donner à nos fans plus que ce qu'ils pouvaient espérer, tant musicalement et visuellement. » 


    votre commentaire
  • LAST IN LINE

    Récidivistes

    Last In Line est le groupe formé par les premiers musiciens de Dio (période 1982-1986). Si l’ADN de cette formation dirigée par feu Ronnie James Dio est présent sur ce premier album avec un hard rock traditionnel, ses héritiers ont enregistré un opus inspiré et efficace grâce à leur envie et leur alchimie. [Entretien avec Vivian Campbell (guitare) par Philippe Saintes  - photos : Ross-Halfin]

    Last In Line

    Vivian, merci de m’accorder cet entretien alors que tu es en tournée avec Def Leppard au Royaune-Uni. Parlons tout d’abord de la genèse de «  Last In Line », projet qui marque un retour aux sources pour toi ?

    Le groupe existe depuis quatre ans. Après mon aventure au sein de Thin Lizzy en 2011, j’ai pris conscience qu’il me fallait revenir aux racines. J’ai donc appelé Vinny Appice et Jimmy Bain, respectivement batteur et bassiste de la première mouture de Dio. Tout a commencé par une jam session. C’était très excitant ! Nous n’avions plus joué ensemble depuis 26 ans mais l’alchimie était toujours présente. Alors, tous les trois, on s’est dit : « Trouvons un nom et un chanteur ». Le groupe a donné  quelques concerts avec Andrew Freeman (ex-Lynch Mob) dans le sud de la Californie, au Royaume-Uni et au Japon. J’ai réappris à jouer les solos comme sur les  albums Holy Diver, The Last In Line et Sacred Heart . Chez Def Leppard, tout est pensé et mûrement réfléchi, rien n’est laissé au hasard. Avec Last In Line, je reviens à des choses plus spontanées, à ce que je fais de mieux : jouer de la guitare.

    Vinny Appice - Last In Line

    Vinny Appice

    Ce disque est-il une manière pour le groupe d’être jugé sur la musique et pas sur le nom de Dio ?  

    Notre seule motivation est de jouer des titres qui ont fait leur preuve et que les gens attendent. Jimmy, Vinny et moi ressentons les choses de façon naturelle. Le fonctionnement interne est très démocratique. Nous formons une équipe. A trois, nous avons réalisé la trame du nouvel album, ensuite Andrew a apporté la mélodie et les textes. C’est vraiment un type fantastique, en tant que personne et en tant que professionnel. Ce n’est pas un clone de Ronnie James Dio. Soyons francs, j’ai pris grand plaisir à collaborer avec Ronnie mais nos relations n’étaient pas excellentes. Je n’aurais jamais songé à monter ce groupe de son vivant.

    Le sentiment premier qui ressort à l’écoute de Heavy Crown est qu’il sonne comme Holy Diver, dans l’esprit du moins.

    Une fois encore, cela s’est fait naturellement et non pas intentionnellement. C’est selon moi un disque « old-school » avec une approche plus moderne au niveau des riffs.  Nous avons travaillé rapidement et de façon très live avec un minimum d’overdubs. On a juste doublé la guitare rythmique comme pour le premier album de Dio. J’ai aussi sorti de son étui une Les Paul achetée à Belfast quand j’avais 15 ans. Je l’ai utilisée avec mon premier groupe Sweet Savage et elle m’a accompagnée à Los Angeles  pour l’enregistrement de Holy Diver en ‘82. Nous avons d’ailleurs suggéré à la personne chargée du mixage et du mastering, Chris Collier, d’écouter ce disque plusieurs fois et de mixer Heavy Crown avec la même dynamique sonore. 

    Viv Campbell - Last In Line

    Vivian Campbell

    Un mot sur la symbolique de la pochette de l’album ?

    La photo a été prise par Andrew Freeman dans le désert à Las Vegas. C’est en fait son fils que l’on voit sur la pochette. C’est le contraste entre un enfant représentant la jeunesse et le logo du groupe Last In Line qui symbolise le passé. Le groupe s’est formé en 2013, c’est donc une jeune formation avec de vieux types (rires). 

    Si ton état de santé le permet, comptez-vous donner quelques concerts en Europe, et as-tu une idée des nouveaux morceaux que vous allez interpréter ?

    Certainement « Devil In Me » et « Starmaker », deux clips vidéos ont été produits pour ces chansons, et probablement « Martyr » en plus des classiques de Dio. J’adore la scène, tu sais et je souhaite que l’album rencontre du succès mais faute de temps et faute d’argent, nous ne pouvons pas garantir une tournée. Le programme de Def Leppard est chargé entre les shows aux Etats-Unis et l’enregistrement d’un nouvel album. Dès lors, il ne me reste que la période de mars à juin pour promouvoir Heavy Crown. Heureusement, mon combat contre le lymphome (Note : cancer du système immunitaire) ne m’empêche pas d’être créatif et de monter sur scène.

    Tu es devenu très américain avec ta carrière. Te sens-tu cependant toujours proche de tes racines irlandaises ?

    Je ne suis pas un nationaliste mais je respecte profondément mes racines. Mes parents sont tous les deux Irlandais même si  je porte un nom à consonance écossaise. J’ai grandi à Belfast dans les années 70, une période particulièrement trouble en Irlande du Nord. Je reste prudent sur mes opinions car cela reste un sujet sensible. Je ne crois pas que je verrai un jour une Irlande réunifiée et d’ailleurs je ne pense pas que ce soit une solution bénéfique pour les Irlandais, tant sur le plan économique que social.

    Pour conclure, en tant qu’Irlandais et fan de foot, tu as dû apprécier la qualification des « deux » Irlande pour le prochain championnat d’Europe, en France.

    C’est chouette, effectivement bien que le tirage au sort n’ait pas été très favorable à ces deux équipes. L’Irlande du Nord tombe dans le groupe de l’Allemagne, le champion du Monde.

    Et l’Eire devra affronter la Belgique au 1er tour.

    On a très peu de chance de passer. Vous avez une sacrée bonne équipe (rires).

    Jimmy Bain

    Jimmy Bain (RIP)

    Depuis la réalisation de cette interview, nous avons appris la disparition de Jimmy Bain (68 ans) le 28 janvier dernier, pendant la croisière « Hysteria On The High Seas ». Vivian a tenu à rendre un hommage à son ami dans un communiqué :  « C’est avec le coeur lourd que je confirme l’annonce de la disparition de notre cher ami et compagnon de Last In Line, Jimmy Bain. Jimmy est celui qui m’a permis de percer dans l’industrie musicale et je lui serai à jamais redevable de ça. Les combats de Jimmy face à ses démons au fil des ans ont été largement débattu, mais ces derniers 18 mois, il avait finalement gagné cette bataille et était calme, lucide et motivé pour écrire et enregistrer le nouvel album.

    Il laisse derrière lui un riche héritage avec son travail pour Rainbow, Wild Horses, Dio et finalement Last In Line. Jimmy était extrêmement fier de notre nouvel album et sa participation dans ce projet fut énorme. C’était une âme très gentille, douce et généreuse et nos vies se sont particulièrement enrichies de l’avoir connu. Nous continueront à célébrer son existence à travers sa musique. Au nom de Vinny et Andrew, nos pensées et condoléances vont à sa famille, en ces temps difficiles. Repose en paix, cher ami.» 

     

    Last In Line : Heavy Crown

     LAST IN LINE

    Heavy Crown

    Frontiers / Harmonia Mundi

    Last In Line poursuit son émancipation, tant est si bien que l’étiquette de groupe hommage à Dio qu’on lui avait apposé, est désormais obsolète. Le chanteur Andrew Freeman est irréprochable ; la rythmique (J. Bain – V. Appice) reste diablement efficace et Vivian Campbell utilise toujours ses médiators avec aisance et dextérité. Le quatuor démontre aussi un véritable talent de composition. Le riff de la plage d’ouverture, « Devil In Me », est terrassant. « Already Dead » est un véritable coup de flingue, « Blame It On Me » est très lourd, presque sabbathien, « Curse The Day » est sublime, et ainsi de suite, jusqu’au dernier morceau. Il n’y a pas d’esbroufe, juste un groupe efficace qui joue à la perfection et avec une cohésion impressionnante. Tout sent la spontanéité. Laissez-vous tenter par ce Heavy Crown produit par le génial Jeff Pilson (Dokken, Foreigner) qui a correctement cerné les aspirations du groupe. Au milieu des mouvances actuelles, il est bon d’écouter un disque de hard rock au sens propre du terme, celui-ci fait parfaitement l’affaire. [Ph. Saintes]

     


    votre commentaire
  • Vivian Campbell nous parle de ses racines irlandaises et de Heavy Crown, le premier album de LAST IN LINE, groupe formé par d'anciens membres de DIO (Campbell, Vinny Appice et Jimmy Bain) ainsi que le chanteur Andrew Freeman. L’album sortira le 19 février dans un contexte particulier puisque le bassiste Jimmy Bain est décédé d'un cancer des poumons, le 24 janvier dernier pendant la croisière ‘Hysteria On The High Seas’, à l’âge de 68 ans. Ce "phoner" a été réalisé avant la disparition de Jimmy (1er à gauche sur la photo).

     Last In Line 2015


    votre commentaire
  • LITA FORD Kiss Kruise V

    Le nouvel album de Lita Ford « Time Capsul » sortira chez SPV le 15 avril prochain. L'ex-Runaways s'est offerte les services de Billy Sheehan (basse, Mr. Big), Rodger Carter (batterie), Dave Navarro (mandoline, ex-Red Hot Chili Pepper), Jeff Scott Soto (chant), Rick Nielsen (guitare) et Robin Zander (chant) de Cheap Trick et last but not least Gene Simmons (basse, KISS).

    01. Intro
    02. Where Will I Find My Heart Tonight
    03. Killing Kind
    04. War Of The Angels
    05. Black Leather Heart
    06. Rotten To The Core
    07. Little Wing
    08. On The Fast Track
    09. King Of The Wild Wind
    10. Mr. Corruption
    11. Anything For The Thrill

    On pourra voir Lita Ford sur scène en Belgique lors du festival Alcatraz, le 14 août prochain.

    LITA FORD : Kiss Kruise V (2)

    © Phil de Fer 2016


    votre commentaire