•   DELTA DEEP

     Couleur Café

    Le blues électrique est à nouveau à l’honneur grâce à des artistes comme Kenny Wayne Shepherd, Joe Bonamassa ou Beth Heart. Il faut désormais ajouter à cette liste, le groupe Delta Deep qui réunit en son sein quatre pointures : Phil Collen (guitare et chant, Def Leppard), Debbi Blackwell-Cook (chant, Michael Bublé), Robert DeLeo (basse, Stone Temple Pilots) et Forrest Robinson (batterie, Joe Sample & The Crusaders). Phil Collen, brillant comme jamais, nous parle de cette association, de la tournée américaine avec ses potes du G3 (Joe Satriani et John Petrucci) et des projets pour 2018. [Entretien avec Phil Collen (guitare, chant) par Philippe Saintes – photos : Helen L. Collen]

    Delta Deep 1

    Parle-nous de la récente tournée avec Joe Satriani et John Petrucci, cela a du être une expérience enrichissante….

    C’est un privilège d’avoir pu jouer avec Joe et John, deux virtuoses mais avant tout des personnes admirables. Chacun a  apporté sa touche personnelle en essayant d’atteindre le meilleur niveau possible mais il n’y avait pas de rivalité ou de compétition sur scène, juste une saine émulation artistique.  On ne jouait pas l’un contre l’autre mais ensemble pour le public. Cette tournée mélangeait reprises, exercices d'improvisation, émotion et bonne humeur. Pendant deux mois le groupe et les spectateurs ne faisaient plus qu'une grande famille. C’est certainement l’un des meilleurs moments de ma carrière.

    Malheureusement on ne te verra pas en Europe avec le G3…

    Effectivement. J’aurais aimé poursuivre l’aventure mais je dois donner un concert avec Def Leppard pour une bonne cause au Royal Albert Hall de Londres, le 25 mars et ensuite partir en tournée avec le groupe aux Etats-Unis pendant l’été. Mon programme est très chargé. Sinon, j’aurais adoré poursuivre cette aventure en Europe mais il n’est pas impossible que l’on se remette à jouer ensemble plus tard.

    Le bassiste Robert DeLeo n’était pas présent sur cette tournée G3/Delta Deep. Reste-t-il un membre officiel du groupe ?

    Oui, oui ! Robert est très occupé en ce moment avec le groupe Stone Temple Pilot qui a commencé à travailler en studio avec un nouveau chanteur (Jeff Gutt). Robert joue aussi avec le Joe Perry All-Star Band. Il ne pouvait donc pas faire cette tournée avec nous. Son remplaçant, Craig Martini est incroyable, il est membre du G4 et accompagne régulièrement Paul Gilbert (Mr. Big). C’est un bassiste funk-soul-rock  qui a vraiment le profil pour jouer avec Delta Deep. 

    La combinaison de ta voix rauque et celle de stentor de Debbi Blackwell-Cook sonne merveilleusement bien sur East Coast Live, un enregistrement public capté au Daryl's Club, une maison tenue par le fameux Daryl Hall du duo Hall & Oates…

    Merci pour le compliment. J’assure les backing vocals au sein de Def Leppard et je suis le lead singer du groupe Manraze, donc le chant n’est pas nouveau pour moi. Le blues est une influence majeure dans ma façon de chanter. Et puis, c’est une chance d’avoir Debbi à mes côtés. Elle est juste magistrale ! Il se dégage effectivement quelque chose de l’union de nos deux voix. Je suis très content du résultat car la clef de la réussite c’est avant tout le collectif. La section rythmique fait beaucoup et tient un rôle décisif dans le résultat final.

    Delta Deep est une sorte d’émancipation par rapport au rock « électronique » de Def Leppard. Musicalement, le groupe joue un blues spontané et diversifié.

    Le blues n’a cessé d’évoluer. Cela a commencé avec des guitares acoustiques à deux cordes dans le Delta du Mississippi dans les années ’20 puis le style s’est électrisé à Chicago avant d’être amené vers d’autres rivages par les Rolling Stones, Jimi Hendrix et Led Zeppelin. Je me souviens avoir vu une affiche annonçant un concert réunissant le même soir Chuck Berry, James Brown, BB King, les Isle Brothers, Little Richards et Jimi Hendrix. Toutes ces étoiles ont joué le même soir. Leurs univers étaient différents mais tous ont été influencés par le blues. Cette affiche me fait aujourd’hui penser à la musique de Delta Deep : du rock, du funk, du blues, de la soul. Nous sommes à facettes multiples. Je connais pas mal de bluesmen qui ont une très grande technique et pensent être les seuls à savoir ce qu'était le vrai blues mais en réalité ces puristes refusent de comprendre que ce genre continue à évoluer et à s'enrichir . Nous essayons vraiment d’amener de nouvelles idées pour rendre le blues plus accessible. Je dois dire que suis un blanc privilégié car j’ai la chance de jouer une musique qui m’inspire en compagnie d’excellents musiciens de couleur. 

    Delta Deep 2

    On voit aujourd’hui émerger d’excellents jeunes groupes qui proposent un style bien roots. Le courant n’est donc pas mort…

    Je crois que de nombreux jeunes sont saturés par tout ce qu’ils entendent à la télé ou en radio de nos jours. Je n’ai rien contre Katy Perry, Beyoncé, Taylor Swift ou Justin Bieber mais ils font partie d’une dérive médiatique. Je ne peux qu’encourager les jeunes à aller voir ailleurs. Il existe de très nombreux groupes et artistes qui méritent un meilleur statut et le soutient du public, partout dans le monde. Certains jeunes fascinés par le vintage se tournent aussi vers l’achat du vinyle, un support qui connaît un regain de popularité. Cela veut dire que des musiques old-school comme le rock et le blues vont traverser encore quelques décennies.

    Les textes de Delta Deep parlent notamment de la ségrégation. Peut-on vous coller l’étiquette de groupe à message ?

    Nous écrivons d'abord des chansons pour transmettre une émotion sincère. Le fait d’avoir deux Afro-Américains dans le groupe explique le métissage de notre musique. Le blues est une sorte d’exutoire, un cri de l’âme contre l’injustice ou  la ségrégation. J’ai toujours aimé la puissance émotionnelle de ce genre musical. Une chanson reste aujourd’hui encore un formidable vecteur d’idées et un moyen privilégié d’exprimer un engagement. On évoque dans nos chansons des sujets qui nous touchent comme la souffrance ou la colère. L’esclavagisme a pris une autre forme aujourd’hui. La chanson « Down in Delta » fait bien sûr référence aux champs de coton mais c’est aussi est une métaphore, le Delta représente ici l’enfer. Cette façon de composer est nouvelle pour moi. C’est ma femme (Note : la créatrice de mode Helen L. Simmons) qui a trouve le nom du groupe Delta Deep, elle a également co-écrit plusieurs morceaux du premier album. Sur le plan social et culturel, c’est enrichissant d’avoir une épouse de couleur.

    "Je connais pas mal de bluesmen qui ont une très grande technique et pensent être les seuls à savoir ce qu'était le vrai blues mais en réalité ces puristes refusent de comprendre que ce genre continue à évoluer et à s'enrichir." 

    Avez-vous derrière la tête de sortir un second album studio ?

    Sept nouvelles chansons sont pratiquement prêtes. Les parties vocales et les backing tracks ont déjà été enregistrés. Cet album sera différent du premier. Nous continuons à expérimenter et à défier les genres. Il y aura notamment un gospel hard rock qui colle bien avec l'idée de mue et l'esprit de ce deuxième opus. J’ai aussi produit le dernier album de Tesla qui doit sortir en mai ou en juin prochain.  J’ai été impliqué dans la création de toutes les chansons.  La musique  est un condensé d’influences des années ’60 et ’70 :  les Beatles, Queen, Led Zeppelin, Aerosmith, AC/DC,  les Who, des groupes qui ont marqué les musiciens de Tesla.  On a travaillé un an et demi pour donner naissance à une petite collection de joyaux.  La musique a été composée  backstage lors de la tournée nord-américaine. Je suis impatient que cet album sorte. 

    As-tu également en stock de nouvelles chansons pour Def Leppard ?

    Joe Elliott et moi avons commencé à composer les premiers morceaux. Un titre est déjà en boîte. Au cours de la tournée avec Delta Deep et le G3 j’ai aussi emmagasiné de bonnes idées pour le prochain album. C’est encore un processus très excitant pour moi, même après toutes ces années. En attendant, je peux te confirmer que Def Leppard sera sur les grands festivals européens l’année prochaine. On se verra certainement sur cette tournée.

    Delta Deep 3

    Ta première guitare fut une SG. J’imagine que tu dois être peiné par les difficultés financières du fabricant américain Gibson. On parle ici d’une gestion…« rock’n’roll » !

    C’est effectivement la crise et probablement la faillite, il n’y a aucun doute là-dessus. Les fabricants et les magasins qui vendent des instruments sont en souffrance mais je reste convaincu que les dirigeants de Gibson n’ont pas eu la bonne approche face à la concurrence des instruments bon marché ou en matière d’innovation. Ses activités dans l’électronique ont été un flop. L’industrie du disque a également connu des difficultés mais elle a su s’adapter pour retrouver de la rentabilité dans le secteur. Aujourd’hui elle continue de vendre des K7, des vinyles et des CD. Par contre, la société Gibson n’a pas su tirer son épingle du jeu.   

    Un mot sur ta récente participation à l’album posthume de Ronnie Montrose, 10X10  avec d’autres interprètes ? Tu joues sur le morceau « Still Singin’ With The Band »…

    J’adorais la formation Montrose qui a été une influence énorme lorsque le premier disque est sorti en 1973.  J’ai eu des contacts avec Ronnie lors de concerts et festivals où Def Leppard partageait l’affiche avec son groupe. J’ai été très touché par sa disparition. Ricky Phillips (producteur de l’album) a déclenché mon envie avec sa volonté de rendre hommage à ce grand guitariste qui était aussi son ami. On peut entendre la voix de Glenn Hughes sur ce titre. Ce dernier a eu la gentillesse de venir nous rejoindre trois fois sur scène lors de la tournée du G3. On interprété en sa compagnie « Superstition » et « Highway Star ».

    De nombreuses personnalités de la musique ont tiré leur révérence en 2017. Chris Cornell, Chuck Berry, Greg Allmann, Walter Becker, Tom Petty, Malcolm et George Young, Fats Domino, la star française Johhny Halliday,…As-tu été touché par la disparitions d’une de ces icônes du rock ? 

    Johnny a assisté à l’un de nos concerts à Paris, il y a quelques années.

    Vraiment ?

    Oui, on l’a rencontré après le show. C’était cool. Le décès de Malcolm Young est tragique tout comme celui de Lemmy de Mötorhead en 2015. La disparition de Prince m’a profondément marqué. Je trouve cela tragique car il était plus jeune que moi ! Je dis toujours à mes enfants que la mort fait partie de l’existence mais voir disparaître une personne plus jeune est profondément injuste. 

    Dans ton autobiographie tu évoquais ta passion pour le foot. As-tu des regrets de ne pas être devenu un joueur pro ?

    Pas du tout. Mais alors pas du tout. Je préfère le métier de musicien. C’est bien plus amusant. La carrière d’un footballeur est courte. Moi, je continue à vivre pleinement de ma passion, à donner du plaisir aux gens tout en côtoyant des musiciens extraordinaires. Je n’ai probablement jamais été aussi créatif qu’aujourd’hui. A 60 balais, c’est génial !

     Delta Deep Live Cover

    DELTA DEEP

     

    East Coast Live 

     

    Frontiers Records

     

    On déguste avec avidité ce « live » enregistré dans un club de la banlieue de New-York. Le concert respire la bonne humeur grâce notamment à Debbi Blackwell-Cook qui met l'ambiance en s'adressant au public avec beaucoup humour. Les spectateurs prennent un repas tout en écoutant religieusement la voix de Debbi, sœur  spirituelle d'Aretha Franklin, les riffs et solos de Phil Collen ainsi que le groove de la section rythmique. Avec cette formation, Collen accentue ses références black à tel point que le blues vit ici en intermittence avec une soul éventuellement funk, mélangée à du hard rock. Au total quinze morceaux  dont la plupart proviennent du premier album éponyme sorti en 2015. Le set qui débute avec une solide reprise du « Black Dog » de Led Zeppelin, se poursuit avec un gospel endiablé « Bang The Lid », le sensuel « Treat Her Like Candy » chanté par Collen, l’émouvant « Whiskey » (en hommage au fils assassiné de la chanteuse), les plus nerveux « Shuffle Sweet », « Black Coffee » et « Bless These Blues » mais aussi « Private Number » influencé par Smokey Robinson sans oublier la splendide interprétation du « Mistreated » de Purple. La soirée s’achève par un court  solo de batterie de Forrest Robinson enchaîné avec le solide « Down In The Delta » puis un medley funk et rythmé repris en chœur par l’assistance. Ce show joué avec simplicité et un charme indéniable laisse éclater le talent de tous les musiciens et propose surtout une musique qui fait du bien. [Ph. Saintes] 

     


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  • Sweet & Lynch

     Le trait d’union

    Dans le pseudo-marasme qui existe au sein de l’industrie du disque, il est encourageant de voir certains se prendre en charge et unir leurs efforts afin de mieux se faire entendre. Michael Sweet (Stryper) et George Lynch (Lynch Mob) proposent en cette fin d’année un second album en duo à la fois déroutant et fracassant. Son titre Unified, symbolise la collaboration entre un chrétien convaincu et un athée spirituel, uni par la passion  du rock. [Entretien téléphonique avec Michael Sweet (chant) par Philippe Saintes – photos : Alex Solca]

    Sweet | Lynch

    Pour Only To Rise, tout le monde était tombé d’accord sur la qualité du disque dès les premières notes. Unified, est plus complexe. Plusieurs écoutes sont nécessaires pour assimiler tout le travail créatif, les effets et les arrangements…

    Je crois que de nombreuses personnes ont du mal à ressentir toutes les choses que tu viens de décrire. C’est un album qui mérite effectivement plusieurs écoutes attentives pour en saisir les subtilités et l'assimiler dans sa totalité. C’était l’idée de départ, nous n’avons pas souhaité faire un « copier-coller » des albums de Dokken, de Stryper ou même du premier Sweet & Lynch. Il y a peut-être deux ou trois titres qui sonnent familier comme « Promise Land » ou « Make Your Mark » mais pour le reste, le but était de proposer un son différent. Les morceaux « Walk », « Afterlife » et « Live To Die »  sont clairement dans l'esprit George Lynch-Michael Sweet mais différents dans la forme. Musicalement « Walk » est un mix d’Aerosmith , des Bee Gees et de Queen. C’est en grande partie la raison pour laquelle certains l’adoreront et d’autres le détesteront. La musique d’ « Afterlife » est plus dépouillée et mélancolique mais derrière une apparence sombre, ce titre délivre un message d’espoir.    

    Tu n’es donc pas surpris par la réaction de certains fans qui ne s’attendaient pas à une telle révolution musicale ?

    Effectivement. Peut-être qu’au premier abord cela peut paraître déroutant pour l’auditeur. Il faut juste prendre le temps de s’y habituer. Quand un disque est particulièrement apprécié et qu’ensuite tu proposes quelque chose de totalement différent,  l’auditeur est logiquement surpris mais cela ne veut pas dire pour autant que ce deuxième opus n’est pas bon. Nous ne voulions tout simplement pas faire un Only To Rise bis. On l’assume totalement. Les groupes doivent prendre des risques, malgré ce que vont penser les gens, c’est ça être un artiste. Prenons l’exemple de Van Halen. J’ai adoré le premier album qui a bouleversé le monde de la musique rock mais si on écoute ensuite 1984, il n’y a aucune comparaison possible. Le groupe a pris une direction complètement différente sur le plan musical comparé à Van Halen I. Pourtant ce sont deux excellents albums. Je pense qu’il faut tout simplement rester ouvert d’esprit.

    L'album fait une place à chacun des membres du groupe. Tu as su retirer le meilleur de chaque musicien en tant que producteur de Unified.

    La musique est toujours plus motivante quand elle est reliée au processus créatif. On a essayé différentes choses, de nouvelles idées. Peu de gens le savent mais je suis rentré pour la première fois dans un studio à l’âge de 10 ans. Mon père était musicien et compositeur. Je l’accompagnais lorsqu’il enregistrait des démos dans un petit studio à Whittier, en Californie. J’ai vraiment passé ma vie dans les studios, en travaillant notamment dans l’ombre des Michael Wagner, Stephan Galfas et  Tom Werman qui ont produit les albums de Stryper. Cette passion n’est pas neuve. J’ai réalisé de nombreux albums dans le passé mais aujourd’hui je souhaite vraiment me faire un nom comme producteur au sein de la scène musicale, proposer une nouvelle carte de visite en quelque sorte. 

    George a affirmé avoir été impressionné par ton travail de producteur. C’est un fameux compliment.

    C’est vrai. Il ne savait pas réellement à quoi s’attendre mais au final,  il a vraiment adoré tout l’album.  C’est gratifiant et valorisant lorsque cela vient d’un immense artiste comme George qui est très exigeant sur le plan musical.

    Comment vous êtes-vous partagé le travail ? 

    Sur le premier album George a composé une bonne partie de la musique et je me suis occupé des mélodies et des textes, à l’exception de « The Wish », « Recover » et « Strengt In Numbers » qui portent ma signature. Pour Unified, George a écrit les musiques et moi les mélodies, les textes et quelques arrangements. Je joue aussi un peu de guitare mais c’est George qui a fait 75-80 % du boulot sur l’album. Il joue tous les solos. On a défini les rôles de cette collaboration dès le départ, je suis le chanteur et George le guitariste. Je me suis volontairement mis en retrait en tant que six-cordistes. 

    George Lynch

    "Unified est un album qui mérite plusieurs écoutes attentives pour en saisir les subtilités et l'assimiler dans sa totalité."

    Un monde uni est un gigantesque puzzle comme  la  pochette de l'album. Le titre Unified est aussi un clin œil à l’Amérique actuel qui apparaît de plus en plus désunie et divisée. 

    C’est vraiment triste. Le pays est divisé par des fractures sociales, économiques et politiques. C'est la première fois que les institutions sont ébranlées à ce point depuis la guerre civile. Jamais l’opposition entre deux camps n’a été aussi forte, c’est la raison pour laquelle j’ai écrit cette chanson qui est un appel au rassemblement malgré les différences. On est dans une société où tout est sujet à polémique. Il suffit de voir le déversement de haine sur les réseaux sociaux.  Si vous publiez un message de soutien à une personne, vous êtes aussitôt attaqué via des messages d’injures par des milliers d’autres individus. Ce n’est pas comme cela que devrait fonctionner l’humanité mais c’est malheureusement le monde dans lequel nous vivons. Il est temps de recréer le dialogue et d’accepter d’être confronté à d’autres idées. On m’a demandé comment un croyant  et un « esprit libre » pouvaient s’entendre dans un même groupe. La réponse tient en un mot : respect ! Bien que nous ayons des idées opposées sur la foi, moi et George, nous nous respectons en tant que musiciens, amis et êtres humains.

    Il y a également du neuf du côté de Stryper, l’arrivée d’un nouveau bassiste, Perry Richardson (ex-Firehouse), et l’enregistrement d’un 11è album studio.

    On est tout excité par l’arrivée de Perry qui a insufflé un nouvel état d’esprit au sein de notre formation. Quand il est entré pour la première fois dans le studio avec nous, la pièce s’est « illuminée » . Il s'est rapidement intégré à notre petite famille. Son sourire est contagieux, il se transmet de personne en personne. Il a amené beaucoup d'énergie positive, vraiment ! On avait tous besoin de cela. Perry est non seulement un excellent bassiste mais aussi un très bon chanteur.  Lorsque les gens le verront sur scène, ils seront convaincus que nous avons fait le bon choix. On a l'impression d'un nouveau départ avec Perry dans le groupe ! Il a été auditionné début novembre et quelques jours plus tard, nous avons commencé à enregistrer les bases à savoir les guitares rythmiques, la basse, la batterie, les claviers et les chœurs ainsi que les overdubs des guitares. Il ne reste donc plus qu’à finaliser le chant principal et les solos de guitares.    

    Tu as déclaré sur ta page Facebook qu’il s’agissait probablement de votre meilleur album.

    Laisse-moi apporter une petite correction, j’ai dit qu’il s’agissait certainement de notre meilleur album (rires). C’est peut-être un cliché mais je l’affirme sans langue de bois. Ce n’est pas juste mon avis, c’est aussi celui de Rob (Sweet, batteur) et de Oz (Fox, guitariste). Nous sommes tous le trois convaincus qu’il s’agit d'un excellent enregistrement studio. Il a une touche unique mais également une énergie et un groove communicatif.  Stryper Got the Groove Back (une référence au film How Stella Got Her Groove Back - Sans complexes), c’est difficile à expliquer, tu dois écouter cet album pour comprendre . Il y a une ballade rock, quelques  chansons qui restent dans la continuité de notre répertoire mélodique, je pense à « Free » ou « Calling On You », mais le reste de l’album ravira les fans de metal. Le titre « Sorry » par exemple est à la fois heavy et accrocheur. Les fans vont adorer.

    Est-ce que chaque membre a proposé des morceaux ou as-tu écrit toutes les chansons comme sur  Fallen?

    Cet album comporte onze morceaux dans la tradition rock. Oz (Fox) a composé quelques musiques tandis que Rob a co-écrit des textes et a trouvé l’idée du titre de l’album mais il est encore trop tôt pour le dévoiler. 

    Michael Sweet

    Que devient l’album acoustique de Stryper évoqué lors d’une précédente interview ?

    Cet album a été enregistré il y a plusieurs mois afin de proposer aux fans une relecture acoustique d'anciens morceaux,  mais nous n’avons pas encore trouvé le temps de le mixer. C’est quelques chose qui devrait être fait dans un avenir assez proche. On pourrait envisager une sortie pour septembre 2018.  

    On devrait entendre quelques titres de Sweet & Lynch en public au cours d’une tournée qui réunirait sur une même affiche Stryper et Lynch Mob. 

    Exact. De nombreuses personnes aimeraient me voir partager la scène avec George. Mon idée est donc de partir en tournée avec Lynch Mob. Stryper serait la tête d’affiche et Sweet & Lynch débuterait la soirée.  Mon frère Rob et Jimmy D'Anda se partageraient la batterie sur quelques morceaux tandis que Sean McNabb et Perry Richardson tiendraient la basse en alternance pour un set assez court, de 7 à 8 chansons.  J’ai à cœur de faire cette tournée qui s’annonce très excitante.  

    Tu as aussi évoqué la possibilité d’un album avec Joel Hoekstra (Whitsenake)…  

    Un album commun avec Joel est quelque chose qui sommeille depuis plusieurs années maintenant. Je regrette que ce projet ne se soit pas encore matérialisé. C'est assez compliqué de faire coïncider nos agendas. Todd Sucherman, l’actuel batteur de Styx, pourrait nous rejoindre. On est également en contact avec Arnel Pineda (chanteur de Journey) et d’autres musiciens. Rien n’est encore confirmé mais en tout cas, si ça se fait, ce sera tout simplement dingue. Je peux en tout cas te certifier qu’un album estampillé Joel Hoekstra et Michael Sweet va débarquer quoiqu’il arrive.

    Je propose de terminer l’interview avec ton portrait chinois ….

    Si tu étais un livre ? Même si ça peut paraître cliché, je crois que tu connais la réponse. La Bible !

    Une série télé ou un film ? J’ai regardé avec beaucoup de plaisir Stranger Thing, avec mon épouse. Quant au film, je dirais une production Marvel, probablement Iron Man, mon super héros  préféré. 

    Un sportif ? Tom Brady un joueur de football américain…

    Et si tu étais une femme ? (Il rit) Mon épouse, Lisa.

     Sweet & Lynch - Unified cover

     SWEET & LYNCH

    Unified

    Frontiers Records

    Le talent de composition de George Lynch et Michael Sweet se révèle à la hauteur de leurs ambitions pour Unified. Leur grande maîtrise de l'écriture musicale et leur faculté à marier avec brio un metal offensif et les harmonies leur permettent de retenir l'attention de l'auditeur tout au long des 50 minutes de musique d'une richesse rare. Encore faut-il comprendre que les deux compères n'ont pas voulu rester enfermé dans un hard mélodique et qu'ils ont délibérément décidé d'évoluer vers quelque chose de plus léché au niveau de la production. A chaque instant sur cet album, il se passe quelque chose d’excitant, que ce soit sur les titres énergiques comme « Heart Of Fire » et « Make Your Mark », ou alors des morceaux plus calmes, l’exemple le plus flagrant étant « Tried & True ». Sweet & Lynch c’est l’esthétisme du hard porté au rouge vif. On peut regarder en ronchonnant dans le rétro ou enfin accepter que la paire a changé de direction. Cette route prendra peut-être plus de temps et davantage d’écoutes, mais le voyage en compagnie de ces deux musiciens reste en tout cas toujours aussi magique... [Ph. Saintes] 

     


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  • Alice Cooper Brielpoort de Deinze,

    Le Coop’ a 69 ans. Les générations, les modes, les styles sont passés mais pas sa musique. Le spectacle commence à 21h00 avec « Brutal Planet ». Les éclairages s’animent et suivent le chanteur dans ses moindres déplacements. Le Alice Cooper band qui semble tout droit sorti du film New York 1997, enchaîne les morceaux d’anthologie dans un décorum « gorisé » :  « No More Mr. Nice Guy », « Under My Wheels », « Billion Dollar Babies », « Poison »... L’ambiance est d’enfer.

     Alice Cooper Brielpoort de Deinze (2)

    Alice Cooper sort alors de scène et laisse ses petits camarades effectuer leurs solos respectifs (avec 3 gratteux dans la bande tout de même). Au menu : riffs coupe-gorges et tambours décapants. Dégustez, c’est Alice qui régale ! Impressionnant de cohésion, les musicos n’arrêtent pas de courir dans tous les sens. La palme du meilleur second rôle revient à la très présente Nita Strauss, la fille de manche…. La foule écoute ensuite religieusement la ballade « Only Woman Bleed « jouée sur une guitare double manche par Ryan Roxie avant de lever le poing sur le vindicatif « Paranoiac Personality», dernier hit en date. 

    Alice Cooper Brielpoort de Deinze(3)

    Alice Cooper Brielpoort de Deinze (4)

    Au cours de la dernière partie du concert, Alice affronte un Frankenstein géant, des infirmières diaboliques interprétées par ses propres filles avant d’être électrocuté sur scène puis décapité dans un barda scénique rythmé par les incontournable « Ballad Of Dwight Frye », « I Love The Dead » et « I’m Eighteen ». La foule retient son souffle mais pas de panique, le chanteur est immortel.  Ce n’est pas un concert mais un spectacle. Faut pas confondre ! Au bout d’une heure trente de grand frisson, la star entame une dernière chanson en béton, le sacro-saint « School’s Out » couplé avec « Another Brick In The Wall », le tube légendaire de Pink Floyd. Le morceau est évidemment survolé d’un envoi de big ballons. Le mot de la fin est lancé : joyeux Noël !  Et déjà toutes les lumières se rallument à l’intérieur d’un Brielpoort hanté par le passage d’un spectre toujours bien vivant !

     Alice Cooper Brielpoort de Deinze (9)

    Alice Cooper Brielpoort de Deinze (7)

    Alice Cooper Brielpoort de Deinze (8)

    Photos et texte © Phil de Fer 2017


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  • La Machine du Moulin Rouge, autrefois « La Locomotive », illustre salle parisienne, était bien remplie pour célébrer le retour de Mr. Big, après trois ans d’absence. C’est une "dream team"  affamée qui a déboulé sur scène. Si Eric Martin, Billy Sheehan, Paul Gilbert et Matt Starr ont été à la hauteur de leur réputation, le batteur Pat Torpey, diminué par la maladie de Parkinson, a joué des percus durant une bonne partie du concert et pris place derrière les fûts sur la ballade « Just Take My Heart ». Quelle joie de le retrouver hilare sur la scène. Mr. Big a présenté un show de grande qualité, à la fois délirant et très professionnel.  Le public ravi n’a pas manqué de saluer l’anniversaire de Mister Gilbert qui nous a ensorcelés avec ses guitares magiques pendant près de deux heures. Avant cela, les revenants américain de Faster Pussycat et les flamboyants irlandais de The Answer, ont laissé parler pendant 45 minutes chacun, la puissance brute de leur hard rock authentique et sans compromis. All Killer - no filler!

    FASTER PUSSYCAT - Paris 2017

    FASTER PUSSYCAT - Paris 2017 (2)

     FASTER PUSSYCAT - Paris 2017 (3)

    THE ANSWER - Paris 2017

    THE ANSWER - Paris 2017 (2)

    THE ANSWER - Paris 2017 (3)

    Paul Gilbert - Paris 2017

    Mr. Gig - Paris 2017

    Billy Sheehan et P. Gilbert - Paris 2017

    Pat Torpey - Paris 2017

    Eric Martin - Paris 2017

    Mr. Big set list - Paris 2017


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  • Peu de monde pour cette douzième édition du festival Metal/Hard Rock mélodique dédiée cette année au hard suédois. A peine une cinquantaine de spectateurs ! Un coup dur pour l’'ASBL Rock Aid, qui reverse une partie de ses bénéfices à des œuvres sociales. On tirera un grand coup de chapeau aux groupes qui ont tout de même assuré le show au centre culturel d’Eupen, samedi dernier. Une ambiance baba-cool régna pendant la durée des festivités (et même au-delà). L’affiche (Overdrive et 220 Volt se produisaient pour la première fois de leur carrière en Belgique) valait le déplacement et une fois de plus, les absents ont eu tort….

    Overdrive - The Loaf Festival 2017

    Overdrive en formation de combat !

    220 volt - The Loaf Festival 2017

    220 volt : ça sent bon les 80s !

    Kee Marcello band - The Loaf Festival 2017

    Kee Marcello Band : la pêche sans artifices !

    Kee Marcello - The Loaf Festival 2017

    Kee Marcello (ex-Europe) : "I'm Not Superstitious"

    Kee Marcello Band - "Girl From Lebanon" live in Belgium


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  •  L.A. GUNS

    Gros calibres

     Vétéran de la scène du Sunset Strip, L.A. Guns était devenu un groupe à deux têtes. D’un côté la formation « officielle » menée par Phil Lewis et de l’autre, son alter ego dirigé par Tracii Guns (fondateur et guitariste). Une situation qui a débouché sur une certaine confusion, même auprès des fans. Quinze ans après leur séparation, les deux musiciens ont fini par enterrer la hache de guerre. Une réconciliation à défaut d’une vraie reformation mais  une attitude rock and roll. [Entretien avec Phil Lewis (chant) par Philippe Saintes – photos : Dustin Jack]

    L.A Guns - promo shoot 2017
     

    On est ravi de vous voir de nouveau réunis. Comment s’est fait le rapprochement avec Tracii Guns ? 

    C’est à l’occasion d’un événement caritatif à Las Vegas au profit d’enfants défavorisés, que nos chemins se sont croisés à nouveau. On ne s’était plus vu ni parlé depuis 15 ans. J'ai reçu un coup de téléphone du  promoteur de l’événement pour m’annoncer que mon ancien acolyte allait participer à ce concert-charité. Il m’a demandé si j’étais intéressé de jouer deux ou trois chansons avec Tracii, pour la bonne cause. Comme je résidais à Las Vegas, je n’avais aucune excuse. J’étais plutôt anxieux, car nous n’étions pas en très bons termes. Toutefois, les retrouvailles ont été cordiales. On a juste parlé de la soirée et des personnes qui allaient y prendre part. Sur scène, ce fut magique ! J’ai senti que l’alchimie était à nouveau là quand nous avons joué ces quelques morceaux…. On était là tous les deux, heureux de pouvoir récolter de l’argent pour des enfants. L’idée d’une reformation n’a même pas été effleurée. La semaine suivante, j’ai invité Tracii à un concert Unplugged. L’ambiance était détendue. Il m’a fait entendre quelques chansons de son nouvel album et m’a proposé de venir chanter sur quelques titres. C’était le début de notre seconde lune de miel (rires).

    Quelle a été ton implication dans cet album ? 

    Le projet remonte à 2015. Traci travaillait déjà sur ce disque depuis un an, lorsque je suis monté à bord. Il a été très impliqué dans le processus de composition et le son de The Missing Peace. Tout le mérite lui revient ! Une fois les pistes enregistrées, j’ai pris l’avion pour me rendre dans le studio du producteur Mitch Davis, à New-York. On a mis quatre jours à enregistrer les voix. Mitch m’a poussé dans mes derniers retranchements. Grâce à lui, il en est ressorti des émotions incroyables. Je n’ai jamais aussi bien chanté. 

    Tu es originaire de Londres, comment as-tu rejoint la bande de L.A., en 1985 ? 

    Tracii était fan de mon premier groupe Girl, qui a connu un certain succès en Angleterre (1980-1982). Je connaissais déjà à cette époque le manager de L.A Guns, Alan Johns. Tracii n’était pas très heureux avec son premier chanteur (Mars Black) en raison de son addiction pour les substances illégales. Par l’intermédiaire d’Alan, il m’a invité à le rejoindre à Los Angeles. Il tenait à ce que je devienne le nouveau frontman de L.A. Guns. Je suis parti dès le lendemain avec 200 dollars en poche et un sèche-cheveux, pour devenir une rockstar à L.A. (il rit). A Londres, il pleuvait depuis trente jours et je suis arrivé dans une ville où il y a 330 jours de soleil par an. C’était vraiment le paradis. Mon meilleur souvenir d’artiste ? Ma première tournée dans un van avec le groupe. J’ai alors découvert les Etats-Unis, d’Hollywood à Phénix en passant par Las Vegas, avec une bande de potes. Ce fut une aventure fantastique, inoubliable.  

    Qu'est-ce qui a changé aujourd'hui? 

    D’une certaine manière les années ’80 me manquent mais d’un autre côté, je ne regrette pas les interférences des maisons de disque, des managers ou des publicitaires. Nous étions devenus une machine à fric avec un tas de gens autour de nous pour nous ‘conseiller’. Nous n’avons pas su nous prémunir des aspects néfastes de ce milieu et la formation d’origine s’est scindée. La musique était devenue la propriété d’une industrie sans âme. Aujourd’hui, le groupe s’exprime librement et The Missing Peace est sans doute notre meilleur album. 

    Qu'attends-tu justement de celui-ci ?

    On sait que l’on ne vendra pas un million de copies comme Cocked and Loaded (1989) mais ce n’est pas le but. L.A. Guns n’est pas un groupe « fashion », la mode ne nous intéresse pas. Ce serait stupide de ma part de vouloir ressembler à Liam Gallagher (Oasis). Au niveau créatif, la collaboration avec Tracii me procure beaucoup de satisfaction. C’est juste génial de pouvoir faire un nouvel album ensemble.

    "Notre but était de régénérer le son rock des années '80 et de le transposer subtilement à l’époque actuelle."

    Tracii Guns & Phil Lewis 2017

     

    Steve Riley (batteur), qui a été un membre important de L.A. Guns ne figure pas sur The Missing Peace, pourquoi ?

    Tracii avait déjà un batteur, Gavin Purcell et un bassiste, Johnny Martin. Les textes étaient écrits et la musique déjà enregistrée, il n’y avait donc plus de place pour Steve sur cet album. Du groupe d’origine, nous avons invité Kelli Nickels (basse) et Mick Cripps (guitare) mais nos arguments n'ont guère provoqué d'enthousiasme chez eux, contrairement à Michael Grant, qui a joué auparavant dans ma version de L.A Guns. Ce surdoué de la six-cordes est le plus jeune membre du gang, et il apporte un véritable vent de fraîcheur. Tracii et Michael prennent vraiment du plaisir lors des démonstrations de guitare sur scène. Ce sont deux virtuoses.

    On imagine que vous allez opter pour une tournée européenne (novembre 2017) en forme de best-of. Comptez-vous aussi intégrer des chansons du nouvel album dans la setlist ? 

    « Speed » qui est le premier single, bien sûr. On vient d’ajouter la très belle ballade « The Flood Is The Fault Of The Rain » et je pense que « Sticky Fingers » sera le prochain titre de l’album à être transposé sur scène.

    Quel a été ton premier concert ?

    Black Sabbath et Uriah Heep au Royal Albert Hall de Londres, en 1973. J’en ai gardé un très bon souvenir.

    Et le premier album que tu as acheté ?

    J’ai assisté à Hyde Park à un festival gratuit avec notamment Grand Funk Railroad et Humble Pie. La prestation d’Humble Pie m’ayant impressionné, j’ai acheté leur premier disque en même temps qu’un vinyle de Ten Years After.

    Pour conclure, pourquoi nos lecteurs doivent-ils absolument acheter The Missing Peace ?

    L.A. Guns est un groupe catalogué 80s. Notre but était de régénérer le son rock des ces années et de le transposer subtilement à l’époque actuelle. Je pense que nous y sommes arrivés avec The Missing Peace. 

     

    L.A. GUNS : The Missing Peace cover

     L.A. GUNS

    The Missing Peace

    Frontiers / Harmonia Mundi 

    Guitares en bandoulières,  les Californiens (sans Steve Riley) repartent à l’assaut, bien décidés à remonter dans le peloton de tête du heavy Metal. La musique de L.A. Guns est une mixture de Led Zeppelin, Bon Jovi et des Sex Pistols mais le groupe parvient à conserver une certaine originalité. « It’s All The Same To Me » démarre l’album dans un nuage de poussière. Phil Lewis et Tracii Guns s’éclatent dans un heavy rock’n’roll sentant bon la sueur et le souffre. Ecoutez ces brulôts que sont « A Drop Of Bleach », le bien nommé « Speed » ou les entraînants « The Devil Made Me Do It » et « Baby Gotta Fever » alors que « Don’t Bring A Knife To A Gunfight » rappelle le gosier de Billy Idol. Les douze compositions sont très carrées et déboulent à une cadence d’un Colt 45. Lewis chante avec ses tripes. Les guitares ne sont pas en reste et, viennent zébrer de notes incandescentes ce hard rock qui a la valeur d’une grosse bouffée d’air pur. Energique, le groupe s’adonne aussi à des mélodies chatoyantes (« Christine », « The Missing Peace » ou la ballade à la Lynyrd Skynyrd « The Flood Is The Fault Of The Rain ») avec cette fois des guitares mélodieuses et sensuelles. Attention, ces fusils-là ne sont pas de vulgaires pistolets à eau ! [Ph. Saintes]   


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  • Nouvelles en cascade pour les fans de Kiss. Au rayon sortie, on saluera le premier album solo de Bob Kulick, le remplaçant de Ace Frehley sur plusieurs titres studios des album Alive et Killers. On trouve sur Skeletons In The Closet, une pléiade d’invités : Dee Snider, Rudy Sarzo, Chuck Wright, Bruce Kulick, Vinny Appice, Frankie Banali, Eric Singer, Brent Fitz, Scot Coogan, Chuck Burgi ou Bobby Rock.

    Bob Kulick Skeletons In The Closest

     

    Dans le même temps sort l’album de Warrior, formation éphémère au sein de laquelle évoluait Vinnie Vincent et trois membres du groupe New England (le claviériste Jimmy Waldo, le bassiste Gary Shea and la batteur Hirsh Gardner), en 1982.

    Warrior Cover

     

    De son côté Ace Frehley a retrouvé sur scène ses anciens comparses du Frehley’s Comet, John Regan et Tod Howarth vendredi à Poughkeepsie, New York.

     

    Ace a également annoncé que Gene Simmons jouerait de la basse et chanterait sur son prochain album solo. Le Demon a, pour rappel, co-écrit deux chansons avec son ancien compère. Le duo se retrouvera se 20 septembre prochain à St. Paul, Minnesota, dans le cadre d’un concert-charité au profit des victimes de l'ouragan Harvey. Plus de 10 000 personnes sont attendues pour remplir le CHS Field Stadium avec la participation de Don Felder (ex-Eagles) et de Cheap Trick. 

    Gene Simmons The Vault

    Moins charitable le prix de The Vaultun coffret de 10 CD sur lequel les heureux propriétaires pourront découvrir des heures d’enregistrements (150 titres) inédits de M. Simmons. Celui sera disponible directement sur le site de l’artiste pour…2000 dollars (prix de base). Les acheteurs auront l’honneur de recevoir ce véritable coffre-fort (qui contiendra plusieurs objets) des mains de Gene en personne lors de l’un des 21 événements organisés par ce dernier autour de la planète. 

    www.genesimmonsvault.com

     


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  • Ace Frehley : Anomaly deluxe

    ACE FREHLEY 

    Anomaly - Deluxe 

    Steamhammer / SPV

    Que peuvent donc avoir en commun Slash (Guns N’ Roses), Scott Ian (Anthrax), Tom Morello (Rages Against The Machine), Ty Tabor (King’s X), Mike McCready (Pearl Jam) et John Bush (Armored Saint) ? Une passion pour Kiss et Ace Frehley, le héros cosmique, pardi ! 20 ans après son précédent effort solo Trouble Walking et sept ans après son dernier départ de Kiss, le Space Ace revenait en force avec Anomaly (2009), accompagné du fidèle Anton Fig (batterie). Du tonitruant « Outer Space » à l’instrumental « Genghis Khan » en passant par la reprise de Sweet, « Fox On The Run » ou la ballade « A Little Below The Angels », Frehley avait sorti un carré d’as, en gardant dans la manche une quinte pour son album suivant, le solide Space Invader. Cette édition remasterisée (deux CD) comprend des versions alternatives et surtout deux inédits, la démo « Hard For Me » qui est en fait un brouillon du morceau « Foxy & Free » ainsi que le déjanté « The Return Of The Bar » (avec le rire de dingue du guitariste). Il devait probablement rester une bouteille de gin tonic dans le frigo du studio au moment de l’enregistrement de ce dernier titre. Anomaly avait en tout cas montré à la terre entière, que la père Ace n’avait pas troqué sa créativité contre la sobriété. [Ph. Saintes]


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  • RIVERDOGS

    California dudes

    Malgré un cancer, Vivian Campbell a été capable de jouer dans trois groupes cette année. Entre les tournées de Def Leppard et Last In Line, le vaillant guitariste irlandais a encore eu le temps de réactiver le projet Riverdogs et donner une suite à l'album éponyme de 1990. Plein de fraîcheur, California n’est pas vraiment hard à 100% mais Mister Campbell est trop fertile pour se limiter à un genre cartésien. [Entretien avec Vivian Campbell (guitare) par Philippe Saintes – photos : Kelsey Danzeisen et Phil de Fer]

    VIVIAN CAMPBELL

    Viv, Riverdogs s’est formé en 1989. Peux-tu nous en rappeler la genèse ? 

    J'ai commencé par aider ce groupe sur quelques démos alors que je jouais pour Whitesnake. Au moment, de la préparation de l’album Slip Of The Tongue, j’étais mal à l'aise avec les choix de David Coverdale, j'ai donc saisi l'occasion pour me joindre à Riverdogs. Le timing était parfait puisque leur guitariste (Chris Buttleman) ne convenait pas. Nous avons obtenu un contrat avec CBS, le label de Tony Martell en mai 1989. L’enregistrement de l’album fut une galère en raison de la  dégradation des relations avec le premier producteur (Michael Frondelli) puis le rachat de CBS par Sony qui a entraîné de nombreux changements de personnel au sein du label. Le nouveau ponte (Richard Griffiths) nous a clairement fait savoir qu'il consacrerait son budget promotion à d'autres groupes (Note : Pearl Jam et plusieurs formations de la vague Grunge). Il ne croyait pas dans le potentiel de l’album, jugé trop « hard ». Ironiquement, Riverdogs n’était pas un groupe de heavy metal classique. Avec des intonations blues et folk, notre répertoire était même assez éloigné de celui du microcosme rock de L.A. Après des problèmes de batteurs (quatre changements en un an) et les frictions avec ‘Mike’ Frondelli, la maison de disque nous lâchait. Entre le début de l’enregistrement et sa sortie, un an et demi s’était écoulé. Je n’ai jamais reçu le moindre centime.  Désabusé par tous ses soubresauts, j’ai décidé de rejoindre Shadow King (1991) avant d'être appelé par Def Leppard un an plus tard. Riverdogs a continué un temps sans moi. Psychologiquement, ce fut une période difficile, pourtant notre travail a récolté des commentaires dithyrambiques de la part de la presse spécialisée, surtout en Europe. Depuis, le disque est devenu culte. La carrière du groupe a été interrompue suite au mauvais jugement d'un individu.

    La ligne directrice était  de créer un album comparable à ce 1er opus…  

    Absolument ! Nous avons voulu reproduire les sons et la texture du premier disque même si la recette est différente. Il y a par exemple moins de guitares acoustiques sur California et mon jeu est plus dynamique. Je suis d’ailleurs très satisfait du résultat. Les onze chansons de l’album sont le fruit d’un travail collectif, d’une équipe soudée. Dans le but de sonner artistiquement avec l’histoire de Riverdogs, Nick (Brophy, basse), qui est un ingénieur du son très talentueux, a analysé nos premières chansons et pris des tonnes de notes sur les plans et les arrangements réalisés à l’époque. Il a également consulté Jeff Glixman, le producteur qui a mixé et terminé l’album de 1990. On a aussi employé un équipement à l’ancienne pour renforcer ce caractère. Personnellement, j’ai joué sur quelques guitares utilisées lors de l’enregistrement de Riverdogs et avec le même ampli.

    C’est une véritable ode à la Californie. La nostalgie est palpable du titre de l'album à son artwork.

    Nick, Mark (Danzeisen, batterie) et Rob (Lamothe, chant) sont originaires du sud de la Californie. Je réside à Los Angeles depuis l’enregistrement de l’album Holy Diver avec Dio (1983) et mon épouse est américaine. J’ai passé une grande partie de mon existence là-bas, même si mes origines sont irlandaises, indiscutablement. Avant la sortie du premier album, nous avions écumé les clubs de San Diego, Los Angeles, Sacramento et San Fransisco.  California est en quelque sorte un retour à nos racines. Rob parle d’ailleurs dans ses textes d'expériences vécues et des endroits fréquentés à nos débuts. C’est à la fois un album conceptuel et autobiographique.

     

    RIVERDOGS 2017

     

    A l'écoute de California le premier mot qui m'est venu à l'esprit est « spontanéité »... 

    Rob habite aujourd'hui en Ontario (Canada) et Nick à Nashville, Tennessee. Tout notre budget est passé en frais d'hôtels, location de voiture, billets d'avions, nourriture... L'enregistrement fut par conséquent des plus rapides puisque concentré sur deux séances de cinq jours dans le studio privé de Mark, à Los Angeles, pour ce qui concerne la composition et les bases instrumentales.  La batterie et mes parties de guitares ont ensuite été réenregistrées dans un plus grand studio de la côte Ouest tandis que le chant de Rob et les harmonies vocales ont été mis en boîte à Nashville, dans le propre studio de Nick. La qualité des chansons est très forte. On s'est éclaté tous les quatre et tu peux effectivement entendre cet esprit spontané sur l'album. Il y a une grande complicité humaine et artistique entre nous. J'aime faire de la musique avec des gens qui prennent leur travail au sérieux mais qui ne se prennent pas au sérieux !

    Musicalement, tu sembles épanoui avec le répertoire de Riverdogs ou celui de Last In Line. Ton jeu est plus riche et étoffé comparé à l'univers de Def Leppard.  

    C’est très compliqué de jouer dans trois groupes à la fois. J’ai rejoint Def Leppard en 1992. Les harmonies vocales subtiles et les refrains accrocheurs sont la marque de fabrique du groupe. Nous bossons dur là-dessus. Il y a certes des parties de guitares complexes et intéressantes dans les morceaux de Def Leppard mais j’aime relever de nouveaux défis. Avec Riverdogs et Last In Line, je peux me concentrer essentiellement sur mon jeu  et la production. Mes expérimentations correspondant à ce que je peux être réellement. Je me suis libéré de certaines choses et j'ai aujourd'hui davantage confiance dans mon style (il rit).

    Outre ton jeu de guitare, le point fort de l'album est la magnifique voix de Rob Lamothe, un chanteur rock aux accents blues et soul...

    Effectivement ! J’ai travaillé durant ma carrière avec des chanteurs exceptionnels, Ronnie James Dio, Lou Gramm (Foreigner), Joe Elliott (Def Leppard) ou David Coverdale (Whitesnake). Rob fait partie de cette catégorie, c’est un chanteur de classe mondiale et aussi un très grand compositeur. Son talent n’est malheureusement pas reconnu à sa juste valeur. Lorsque je l’ai entendu pour la première fois, j’étais convaincu qu’il allait devenir une grande star de la chanson. L’industrie musicale est bizarre. J’ai côtoyé une foule d’artistes doués qui n’ont pas rencontré le succès. Le talent et la réussite  ne font pas toujours bon ménage… 

    Cette idée de reformation on la doit au label Frontiers qui a su se montrer persuasif… 

    Après le succès de l’album Heavy Crown (Last In Line), Serafino Peugino, le Directeur du label Frontiers Records m’a appelé pour me demander si j’étais intéressé par la réalisation d’un nouvel opus de Riverdogs, dans l’esprit  du premier album. Son honnêteté m’a plu. Nous avions déjà enregistré un autre disque il y a quelques années, World Gone Wild (2011) à l’occasion d’une réunion occasionnel. Je ne vais pas dire qu’il ne présente aucun intérêt, toutefois il était loin d’avoir donné satisfaction. Avec le recul, je sais que nous aurions pu faire mieux, connaissant notre potentiel.

    Comptes-tu tourner avec Riverdogs dans les mois à venir ? 

    On envisage de donner un concert à la fin de l'année en Californie du Sud mais il n'y aura pas de tournée. Cette année a été très intense pour moi. J'ai terminé les dates US de Def Leppard en juin et j'enchaîne avec une série de shows avec Last In Line, en Europe pendant l'été. En septembre, je rentre en studio pour enregistrer le deuxième album de Last In Line qui sera produit cette fois encore par Jeff Pilson (Dokken, Foreigner). Mon agenda musical est bien rempli. 

    RIVERDOGS 2017(2)

    Le décès de Jimmy Bain (68 ans) pendant la croisière « Def Leppard » début 2016 a été brutal. Last In Line a néanmoins souhaité poursuivre son parcours musical avec un autre bassiste.

    Cela a été un choc terrible pour nous. Son décès est intervenu un mois avant la sortie de Heavy Crown. Jimmy avait mis beaucoup d’espoir dans ce disque. Il y a quelques années, il a joué de malchance. Il était pratiquement insolvable et a connu des soucis avec la justice. La musique fut en quelque sorte une bouée de sauvetage. Il était très enthousiaste, et s'était même fait tatouer notre logo sur son bras droit, son seule tatouage d’ailleurs, c'est dire son engagement envers le groupe. Jimmy était une personne avec qui il était agréable de travailler. Entre lui, Vinny (Appice, batterie) et moi, l'alchimie fonctionnait à la perfection. Bien qu’il luttait contre un cancer, nous avons tous été ébranlé par sa disparition soudaine. Dans un premier temps, la tournée a été annulé, mais Last In Line est finalement remonté sur scène pour honorer sa mémoire, avec Phil Soussan (ex-Ozzy Osbourne, Vince Neill) à la basse. Phil est un ami de longue date et son style est similaire à celui de Jimmy. A chaque concert nous continuons à le célébrer à travers la chanson « Starmaker ». Il sera toujours avec nous.

    A l'exception du Royaume-Uni, Def Leppard s'est montré plutôt discret sur le « Vieux continent » ces dernières années.

    Même si aucune date n’a encore été annoncée, je peux te dire que nous viendrons en Europe l’année prochaine dans le cadre d’une tournée mondiale. Pour l'heure, nous commémorons les 30 ans de la sortie de l'album Hysteria, les 40 ans du groupe (formé en 1977)  et ma 25è année au sein de Def Leppard. On a aussi quelques idées pour un nouvel album mais il n'y a pas de plan pour l'instant. 

    Comme tout britannique qui se respecte, le football est l'une de tes passions. Quel est ton club préféré ?  

    A vrai dire, je ne suis pas un partisan inconditionnel. Quand j'étais gamin à Belfast dans les années'70, le sectarisme était profondément ancré dans le football nord-irlandais. Je n'ai jamais supporté un club local par contre j'ai été fasciné très jeune par le FC Chelsea car mes parents ont brièvement habité dans le quartier de Stamford Bridge. Vers l'âge de quinze, seize ans quand je me suis mis à la guitare, j'ai lâché le foot. Il aura fallu attendre mon passage dans Def Leppard dans les années 90 pour renouer avec le ballon rond. Aujourd’hui, je vais voir l'un ou l'autre match quand j'en ai la possibilité.

    Tu sais qu'il y a un talentueux joueur belge dans les rangs des Blues... 

    Bien sûr, Eden Hazard (rires).

    RIVERDOGS 2017(3):

     

    En tant que Nord-Irlandais, que penses-tu du Brexit ? 

    L'Irlande du Nord est un cas particulier. C'est probablement la nation du Royaume-Uni qui risque de perdre le plus d'argent avec le Brexit car elle est la plus subventionnée. La sortie de l'euro risque de desservir la jeunesse. C'est un non-sens. Une réunification irlandaise permettrait à l'Irlande du Nord de rester dans l'UE. Ce serait ironique, l'Irlande réunifiée grâce au Brexit (rires). Je suis en principe un citoyen du Royaume-Uni mais ma famille à ses racines en République d'Irlande, dans les comtés de Tyrone et du Donegal. C'est très difficile pour moi de m'identifier à l'une ou l'autre communauté. Tout comme pour le Brexit, j'ai un sentiment négatif par rapport à l'identité nationale, le patriotisme exacerbé. Cela me fait penser à la chanson de John Lennon « Imagine » : Imagine qu'il n'y a aucun Paradis, Imagine qu'il n'y a aucun pays ! C'est sans doute très naïf mais à la fin de la journée, on est finalement tous humains et on a tous des envies.

    Pour conclure, comment évolue ton combat contre le lymphome de Hodgkin (cancer du système immunitaire) ? 

    Les derniers résultats sont prometteurs. Il y a deux ans, les médecins ont décidé de passer à l’immunothérapie, un traitement qui vise à mobiliser les défenses immunitaires contre la maladie (Note : c’est aussi le cas de Johnny Hallyday). Environ 40% des patients tous cancers confondus, traités avec cette molécule, étaient encore en vie trois ans après le diagnostic. Je ne suis pas pour autant sorti d'affaire mais la maladie est enrayée avec un minimum d'effets secondaires. Je suis dès lors en mesure de continuer d'enregistrer des disques et de me produire sur scène, ce qui est déjà une victoire.   

     

    RIVERDOGS : California

    RIVERDOGS

    « California »  

     Frontiers / Harmonia Mundi

    Il y a 27 ans, Riverdogs  sortait un album qui était musicalement un OVNI dans le milieu rock à forte testostérone. Plus acéré que son prédécesseur, California est exécuté avec la même passion et la même simplicité. Riffs efficaces, harmonies vocales, l’auditeur chavire dans une ambiance emplie d'émotion qui lui fait retrouver l'insouciance des années ’80 et ce soleil Californien sous lequel nous aurions tous aimé grandir pour vivre une période d'effervescence sur la mythique Côte Ouest. Les quinquas s’éclatent et font valdinguer les frontières. Rock (« American Dream »), blues (« Welcome To The New Disaster »), et même pop (« I Don’t Know Anything »), l’univers de Riverdogs est mutant et tournoyant. Il faut aussi souligner la qualité de jeu exceptionnelle de Vivian Campbell sur l'ensemble des titres. Mais si les guitares se taillent la part du lion, Rob Lamothe, chanteur à la voix d’or, n’a rien perdu de son formidable talent de compositeur. Un retour aux sources réussi. [Ph. Saintes]   

     

     


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    © Phil de Fer 2017


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