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Coup de coeur de l'été : BLUES PILLS
BLUES PILLS
Holy Moly !
Nuclear Blast / PIAS
La prestation bridée du guitariste Dorian Sorriaux sur le second album de Blues Pills en 2016, conjuguée à la sortie d’un premier EP solo en 2018, avait mis la puce à l’oreille des professionnels de la profession. L’avenir post-Covid de Blues Pills s’écrit donc avec Zack Anderson à la guitare, qui a laissé sa place de bassiste à Kristoffer Schander. Le quartet se relève et se révèle : les médias, arbitres des élégances qui ont les yeux de Chimène pour la chanteuse Elin Larsson, la retrouvent sur « Proud Woman » en concurrence victimaire avec les (anti)racistes des émeutes et manifestations de juin 2020. Convergence des luttes ? Plus d’un demi-siècle après le « Respect » d’Aretha Franklin, la cause féministe semblait pourtant entendue. Second morceau scénographié sur YouTube, « Low Road » délivre une formule soul longtemps macérée dans l’ombre (cf. l’illustration de pochette de Daria Hlazatova), expurgée des poncifs Sabbath / Zeppelin des camarades rétro-rock du même label. Enfin, pour battre sa coulpe après le report de la sortie de Holy Moly au 21 août, Blues Pills a gracieusement mis en ligne son showcase de la série Dahaim Dabei, dans un environnement analogique en rupture avec ce monde affamé de jeunisme. [Jean-Christophe Baugé]
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