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SCORPIONS/EUROPE : Tour de France 2015
Côté spectacle, un concert de Scorpions vaut le déplacement. La tournée qui a démarré le 21 novembre à Lille, se poursuit cette semaine dans l'hexagone. Dès les premières notes de « Going Out With A Bang » (un titre de circonstance), on en prend à la fois plein les ouïes et plein la vue. Non contents de jouer avec une aisance qui frôle la perfection, les Allemands insufflent à chaque morceau un maximum d’efficacité sur scène. Claque sur claque, les fleurons ont défilé (« Make It Real », « The Zoo », « Dynamite », « Black Out », « Big City Nights ») pendant que Rudolf Schencker et Pawel Maciwoda (basse) se déplacent sans cesse pour attiser le show. « We Build This House », chanson extraite du dernier album, a été reprise en chœur à peine moins chaudement que les classiques et anciens tubes. Tout s’enchaîne même lorsque Matthias Jabs s’empare d’une guitare acoustique (« Always Somwhere », « Eye Of The Storm »), l’ambiance ne descend pas d’un ton. Au contraire, le public redouble d’efforts pour accompagner la voix de Klaus Meine jusque dans ses moindres soupirs.
Touché par la tragédie parisienne et l'actuel climat anxiogène, les rockeurs allemands ont voulu marquer leur soutien à la France: « On est réuni dans la paix et l’espoir », annonce Klaus Meine tandis que le drapeau français est montré sur les écrans vidéos. Sur la ballade « Send Me An Angel », les projecteurs dessinent le symbole de la paix mêlé à la tour Eiffel. A Bercy, le batteur James Kottak, à cinq mètres au-dessus du sol, interrompt son solo de batterie pour chanter la Marseillaise avec une foule émue.
Au final, une heure cinquante d’un spectacle plein et plutôt « hardant » couronné en rappel par un « Still Loving You » acclamé à gorge déployée et l’inévitable « Rock Like A Hurricane » avec un Schenker à nouveau transformé en «jogger ». Malgré 50 ans de carrière, la mécanique allemande de haute précision tourne toujours au quart de poil.
Mention très bien aussi au groupe Europe, qui assurait la première partie de Scorpions sur la tournée française. Contrairement à ce qu’a pu écrire Sébastien Bergès avec légèreté dans la Voix du Nord après le concert au Zénith de Lille, Joey Tempest, John Norum, John Levén, Mic Michaeli et Ian Haugland n’ont pas quitté la scène dans un funeste relent d’autoparodie. Europe a simplement joué la carte de la sincérité plutôt que de sombrer dans l’esbroufe.
Le gang suédois a même asséné d’entrée deux de ses dernières compositions (« War Of Kings » et « Hole In My Pocket ») suivies des célèbres créations (« Superstitious », « Carrie », « Last Look At Eden », « Rock The Night », et l’inévitable « The Final Countdown »). Juste de bonnes chansons de hard-rock mélodique et bluesy parfaitement interprétées par une section rythmique puissante et soudée, un claviériste discret mais efficace, un virtuose de la six-cordes et surtout un chanteur énergique à la voix sans faille, qui manie le pied de micro avec dextérité. De la bouche d’une fan de Scorpions qui découvrait Europe en live : Tempest a parcouru la scène avec l’aisance, tout aussi féline, d’un Mick Jagger. Rien n'a besoin d'être ajouté ! {Phil de Fer avec la complicité de Deadly Pix}
Tags : Scorpions, Europe, Zénith, Bercy, Novembre 2015
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Commentaires
2LucaMardi 29 Décembre 2015 à 00:052 band rock , 2 leggende grazie scorpions grazie europe sono cresciuto con voi e passerò la mia vita con voi .grazie di tutte le emozioni che ho provato , provo e proverò per sempre....la mia vita siete voi..grazie...Luca
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Merci pour ce bel article et pour ces belles paroles pour Europe !
Valérie
Merci, Valérie !
Dare est aussi un excellent groupe ;-)