• Michael Sweet : I'm Not Your Suicide

    Il nous l'avait personnellement confié l'hiver dernier , Michael Sweet sort son 6ème album solo intitulé "I'm Not Your Suicide" est à présent disponible. Le chanteur-guitariste de Stryper a invité pour l'occasion quelques amis : Tony Harnell (TNT), Kevin Max (DCTALK, AUDIO ADRENALINE), Chris Jericho (FOZZY), Doug Aldrich (WHITESNAKE), Electra Mustaine (la fille du leader de MEGADETH  Dave Mustaine) ainsi que ses acolytes de STRYPER Robert Sweet et Timothy Gaines. Le batteur Kenny Aronoff (CHICKENFOOT) joue également sur cet excellent album qui permet une nouvelle fois d'entendre une voix magnifique et qui s'achève en apothéose avec une cover de Neil Young "Heart Of Gold".  Signalons encore qu'une autobiographie de l'artiste  ("Honestly - My life and Stryper revealed") sort simultanément. (Phil).

    Sur le sujet

    http://phil-de-fer.eklablog.com/michael-sweet-stryper-l-interview-a105422104

     Michael Sweet Honestly Cover

      

    "I'm Not Your Suicide" :

    01. Taking On The World Tonight (avec Tony Harnell)
    02. All That's Left (For Me To Prove)
    03. The Cause
    04. This Time (avec Kevin Max)
    05. I'm Not Your Suicide (co-écrit par Blair Daly)
    06. Coming Home
    07. Miles Away
    08. Strong
    09. How To Live (avec Robert Sweet and Timothy Gaines of Stryper)
    10. Heart Of Gold
    11. Anybody Else (featuring Chris Jericho et Doug Aldrich)
    12. Unsuspecting
    13. Heart Of Gold (avec Electra Mustaine) (bonus Track)

    http://www.michaelsweet.com/

     


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  • Malgré la concurrence de plus en plus vive des autres festivals Metal : Hellfest (France), Bang Your Head (Allemagne), Download (Angleterre),… la 19è édition officielle du Graspop a accueilli une foule enthousiasme qui s’est déplacée de toute l’Europe. Après trois jours de pluie, un soleil radieux a accueilli 32 groupes le dimanche ainsi que cinquante mille aficionados qui s’étaient donné rendez-vous pour une affiche à nouveau très disparate puisqu’on retrouvait notamment les macabres Death DTA, les hardos de Scorpions of Child, les métalleux symphonistes de Rhapsody Of Fire et le groupe de Metalcore Heartbreed. La nouvelle formule avec deux scènes principales(comme à Clisson) a rencontré un franc succès selon les organisateurs. Une organisation parfaite qui allait d’ailleurs permettre d’enchaîner les prestations. Les joyeux musicos d'Anthrax se sont bien éclatés sur « I am the law » et leur cover d’« Antisocial ». C’est ensuite avec le Vandenberg’Moonkings que nous pûmes découvrir la scène du Metal Dome. La formation de l’ancien guitariste de Whitesnake a suscité les plus vives satisfactions. On se réjouit déjà de revoir le quatuor au Raimes Fest en septembre. 

    Vandenberg'Moonkings

     Vandenberg’Moonkings : Belle surprise 

    Copyright Phil de Fer © 2014

    Alice in Chain - Graspop 2014

    Jerry Cantrell (Alice in Chains) : redécouverte

    Copyright Phil de Fer © 2014

    Beaucoup de passion déployée aussi pour Sebastian Bach, un chanteur qui tire toujours son épingle du jeu et qui fut l’un des héros de la journée. Sur la mainstage 1, on  saluera la prestation sobre et efficace d’Alice in Chains. En revanche, l’autre formation de Seattle, Soundgarden n’a pas donné, en soirée, la pleine mesure de son talent. Chris Cornell et ses musiciens n’ont recueilli des applaudissements que par estime et respect de l’assistance. Juste avant la tête d’affiche, Rob Zombie a lui déclenché une grosse  ferveur avec son croque monstre show. Les nombreuses pitreries physiques du chanteur, associées aux prestigieuses démonstrations de six-cordes de John 5, parvinrent à convaincre la foule. Enfin, la vieille garde sonnait son retour pour la joie, intense des spectateurs demeurés entièrement dévoués à la cause de Black Sabbath. Certes, Ozzy Osbourne (65 piges tout de même) n'a plus le ton juste et oublie même de chanter dans le micro  ("Iron Man") mais on s’en bat les nouilles, voir la légende sur scène en 2014 et entendre « War pigs », "Snowblind" ou "Paranoid" balancés par trois des quatre membres du groupe d'origine suffit à notre bonheur. Une belle apothéose !  (Philippe Saintes)

     Soundgarden - Graspop 2014

    Chris Cornell (Soundgarden), un look à la Johnny Depp

     Copyright Phil de Fer © 2014

    Black Sabbath - Graspop 2014

    Ozzy clown dément 

     Copyright Rudy De Doncker © 2014


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  • En 1990, l’album Pornograffitti avait reçu les éloges de la presse internationale. Cet album mêlant la musique épique de Queen, les envolées de haute voltige de Van Halen et le hard-fusion des Red Hot Chilli Peppers, avait atteint la 10è place au Billboard 200 US (double disque de platine). 24 ans plus tard, les revenant funksters bostoniens,  rejouent sur scène l’intégralité de ce disque légendaire.  

    Extreme – Cologne (Live Hall) 12 juillet 2014

      "More Than Words" : indémodable

    Nous avons assisté samedi à l’époustouflante prestation d’Extreme au « Live Hall » de Cologne, dernière date du volet européen de sa tournée mondiale. Nuno Bettencourt a une fois de plus été à la hauteur de sa réputation avec un toucher phénoménal et des interventions instrumentales percutantes : l’intro « Flight of the Wounded Bumblebee » sur « He-Man Womant Hater » et un solo acoustique édifiant (« Midnight Express ») pendant le rappel. Le tandem rythmique Pat Badger-Kevin Figuerido (le remplaçant de Paul Geary) continue d’apporter le groove qui fait la force d’Extreme. Gary Cherone, impressionnant de maîtrise technique, bondit partout en enchaînant les classiques « Decadence Dance », « Get The Funk Out » et « When I’m President ». Le show se poursuit en douceur avec l’inoubliable ballade « More Than Words » reprise en cœur par la foule.

      

    Extreme – Cologne (Live Hall) 12 juillet 2014

      Gary Cherone : grand performer 

      

    En plus des titres de Pornograffitti, le groupe a délivré des morceaux imparables comme « Play with me », « Rest in Peace », « Am I Ever Gonna Change » et « Cupid’s Dead » qui ont clôturé cet excellent concert. Touché par l’accueil, les quatre sympathiques musiciens sont ensuite descendus dans la fosse pour saluer les fans après deux heures de musique. La grande classe !                                 

                                                                                                                            Phil de Fer

     

    Extreme – Cologne (Live Hall) 12 juillet 2014

    Extreme : toujours brillant !

    Extreme – Cologne (Live Hall) 12 juillet 2014 (3) 

    Nuno et sa Washburn N4

    Extreme – Cologne (Live Hall) 12 juillet 2014 (2)

    Pat Badger avait prédit la victoire de la Mannschaft en finale de la CM

     


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  •  NIGHT RANGER

     Les Routes du paradis

    Jack Blades semble avoir le don d’ubiquité et plusieurs cordes à son arc. Il signe coup sur coup l’album le  plus abouti du groupe californien Night Ranger (High Road), une participation à un nouveau projet avec Doug Aldrich et un travail de sape sur le prochain Shaw-Blades qui ne saurait tarder. [Entretien avec Jack Blades (chant, basse) par Philippe Saintes - Photos : Frontiers Records]

    Night Ranger 2014

    Jack, les critiques affirment que High Road est un album plus "heavy" que le précédent, Somewhere In California. 

    Le premier single  « High Road » est déjà un « classique » de Night Ranger, avec « Knock Knock Never Stop » nous avons voulu frapper plus fort. J’adore aussi « Today I Die »  pour son refrain. J’aime les morceaux qui font chanter le public. « X Generation » est un bon morceau de rock et « Only For You Only » est une ballade qui fera plaisir à nos fans les plus fidèles. Il y a certes trois titres qui sonnent vraiment très rock  mais le sang de Night Ranger coule dans chacune des chansons. High Road est à la frontière du heavy. Nous sommes très excités par sa sortie. On retrouve tous les éléments qui ont fait le succès de Night Ranger : des parties à deux guitares, deux  chanteurs, de gros chœurs,… L'esprit, le son et les mélodies, tout y est. Nous sommes totalement satisfaits de cet album, du début à la fin.  

    « I’m Coming Home » est une vraie chanson à texte.  

    « I’m Coming Homme » évoque le changement. Lorsque vous vous levez le matin, vous pouvez être différent de la veille. C’est une nouvelle journée qui débute avec de nouvelles perspectives. C’est très important pour nous de faire passer des messages dans nos chansons. Il est facile d’écrire « Yeah, yeah, C’mon Baby give it to me, give it to me !” . Aujourd’hui, nous avons envie d’être plus créatif dans les textes. « Brothers » par exemple parle de solidarité, nous sommes tous frères que tu sois noir ou blanc. C’est plus amusant de laisser sortir les choses.  

    Ton fils, Colin, a écrit le premier couplet de « High Road ».  

    C’est exact. Nous étions assis dans la cuisine et il a commencé à fredonner Tell all my friends I’m going out to the desert this weekend. J’ai aussitôt enregistré ce passage puis j’ai ajouté le refrain « I’m on the high road after midnight… »  Lorsque j’ai fait écouter la chanson à Kelly (batteur), celui m’a dit, « Mec, nous devons absolument la mettre sur le disque. » Nous sommes alors retournés en studio le week-end suivant. A la fin de la séance, nous étions tous excités. « High Road » est vraiment une belle chanson. Brad a réalisé l’un de ses plus beaux solos. Quant à Colin, il a précédemment co-écrit un titre de mon dernier album solo et « Time of Our Lives » sur Somewhere in California, je suis très fier de lui.    

    Quelles chansons du CD allez-vous interpréter « live » ? 

    Certainement « High Road ». Nous l’avons interprété pour la première fois à Milan, en Italie lors du Frontiers Festival. Je pense que « Knock Knock Never Stop », « Rollin’ On » et « I’m Coming Home » devraient figurer sur la set-list. C’est dur de choisir !  

    Quelle est l’attente du groupe en sortant cet album ? 

    Nous nous intéressons surtout à la réaction des fans.  Les échos sont pour l’instant très positifs et nous en sommes très heureux. L’avis des fans compte plus que toutes autres critiques.    

    Parle-nous de la Kiss Kruise III à laquelle Night Ranger a participé, l’automne dernier.    

    Oh, j’ai adoré faire cette croisière. Le public a été génial. J’ai vu des fans de Kiss porter des t-shirts de Night Ranger. Il y a eu de véritables échanges avec les personnes qui étaient à bord. Ce fut une merveilleuse expérience et j’espère que nous pourrons la renouveler dans le futur. Paul et Gene sont des amis de longues dates. Night Ranger a fait la première partie de Kiss en novembre-décembre 1982 lors de la tournée Creatures Of The Night. Il s’agissait de nos premiers concerts, ça ne s’oublie pas ! Ce fut un réel plaisir de les côtoyer à nouveau sur la croisière. Tiens, le mois dernier nous avons participé à une fête privée, en Californie, l’inauguration d’un musée dédié à la guitare. Ace Frehley était aussi invité. Nous avons joué « Cold Gin » et « Rock’n’Roll All Nite », c’était très amusant.  

     Interview de Jack Blades (Night Ranger)

    Copyright Phil de Fer © 2014

    Brad (Gillis) et toi avez débuté votre carrière professionnelle au sein de Rubicon. Quand l’as-tu rencontré pour la première fois ?  

    Rubicon a été fondé en 1976 par Jerry Martini le saxophoniste de Sly & the Family Stone. J’étais son bassiste. Plusieurs guitaristes ont fait des apparitions dans le groupe. Lorsque le dernier est parti, nous avons décidé d’auditionner de  jeunes guitaristes. C’est à ce moment que j’ai rencontré Brad.  Il a fait forte impression ce jour-là et a décroché le contrat. Brad avait 19 ans et je devais en avoir 21. Nous avons développé une belle amitié depuis cette époque.    

    Qu’est ce que le succès a fondamentalement changé chez toi, Jack ? 

    Lorsque Night Ranger a commencé à connaître le succès, à remplir des grandes salles et à vendre des millions d’albums,  j’étais marié et père de deux enfants, c’est ce qui m’a fait garder les deux pieds sur terre. Je n’ai pas vécu la vie de rock star 24h/24. Je ne suis pas dans cette dimension-là. Après chaque tournée, je rentrais à la maison et retrouvais ma vie de couple tout simplement. Je redevenais un père de famille comme les autres. Financièrement, les choses sont devenues plus faciles, c’est le seul changement notable. J’ai  toujours vécu assez simplement. Je suis plutôt discret. 

    L’alchimie avec Brad et Kelly est toujours vivace après 35 ans de carrière. En regardant dans le rétro, quel regard portes-tu sur la carrière de Night Ranger ? 

    Je suis simplement satisfait de ce que nous avons accompli. Certaines de nos chansons sont indémodables, des titres qui ont été écrits au début des années ’80. En 2014, Night Ranger est toujours là et continue à tourner aux Etats-Unis et en Europe.  

    Il est très difficile de vendre des albums aujourd’hui. Il est intéressant de voir comment l’industrie du disque va évoluer dans les prochaines années. Es-tu optimiste ? 

    Bien sûr. Je suis né optimiste. Je pense que nous vivons une belle époque. La bonne musique finira toujours par percer, à toucher les masses. Les nouvelles technologies permettent de réaliser des choses surprenantes. Internet est un outil très efficace. On n'a jamais eu autant d'occasion de se rendre accessible aux autres. La musique est pour moi la clef de l’âme. Je pense que si les gens accordaient plus d’importance à la musique, nous n’aurions pas tous les problèmes que nous connaissons  aujourd’hui. La musique transgresse les barrières de couleurs, de langues et de cultures. 

    Interview de Jack Blades (Night Ranger)

    Neal Schon a sorti récemment « So You » . Tu as largement collaboré à l'écriture et la composition de cet album. 

    Nous nous sommes rencontrés au Fantasy Studio. Neal m’a demandé de mettre mes projets de côté et de lui écrire quelques chansons. J’ai ainsi arrêté mon travail avec Night Ranger pendant trois semaines (rires). Neal est un très bon copain. Les compositions ont été écrites très rapidement. En fait, on a les mêmes points de vue sur de nombreuses choses. On a adoré faire quelques chansons ensemble, cela transparaît d’ailleurs sur l’album.  

    Tu es compositeur, producteur, musiciens. Tu as joué avec Ringo Starr, Aerosmith, Mötley Crüe, Alice Cooper, Roger Daltrey, Cher, Ozzy Osbourne, Robby Zander, ... Chaque expérience est différente mais si tu devais en choisir une seule… 

    Oh boy ! C’est comme si tu me demandais de choisir entre mes deux enfants. Si je te donne un nom, les autres vont m’inonder de messages en me demandant pourquoi (rires) !  Je m’entends très bien avec Alice Cooper et Sharon sa compagne. Ce sont des amis de mon épouse, Molly. J’adore Cher et Ozzy.  Les gars d’Aerosmith sont très sympas. Chaque rencontre a été enrichissante. C’est une vraie réponse de politicien ça (rires) !  

    Tu dois avoir des tas d’anecdotes sur ces rencontres, n’as-tu jamais eu envie d’écrire un livre, une autobiographie ? 

    Je crois que ce serait un très bon livre. J’y pense sincèrement. Ce projet se concrétisera peut-être dans le futur. Je viens de commencer la lecture du livre d’Ace Frehley « No Regrets ». J’ai aussi dévoré l’excellente autobiographie de Keith Richards.  

    As-tu d’autres projets pour cette année ? 

    Night Ranger sera en tournée durant l’été. Pour le moment je travaille avec Doug Aldrich (Whitesnake) et Deen Castronovo (Journey). Les parties de basse et la batterie ont déjà été enregistrées mais notre programme à tous les trois est très chargé. Nous essayons d’accorder nos agendas pour terminer l’album. Celui-ci devrait sortir début de l’année prochaine chez Frontiers.  Un troisième disque de Shaw-Blades (Note  : Tommy Shaw de Styx) est également en préparation. Les fans vont adorer, j’en suis sûr !  

    Tu n’arrêtes donc jamais.  

    Je suis juste mon cœur, j'aime ça et je continuerai à créer, à composer, jusqu’à mon dernier souffle. 

    Interview de Jack Blades (Night Ranger)

    Comme tu l’as signalé plus haut, Night Ranger a participé au Frontiers Festival, près de Milan. Il s’agit de votre seule date européenne en 2014. 

    Un grand moment. Nous devions clôturer les trois jours du festival dédié au bon vieux Hard Rock. Je pensais que les gens seraient épuisés après ce marathon et que l’endroit serait désert pour le dernier concert, un peu comme Jimi Hendrix à Woodstock (rires). En fait, la salle était remplie à ras bord. Il y avait beaucoup de ferveur, le public a repris en chœur toutes nos chansons. C’était délicieux ! 

    Comptez-vous revenir sur le vieux continent cette année encore ? 

    Nous aurions aimé poursuivre la tournée en Europe après le Frontiers Festival, mais pour des raisons indépendantes de notre volonté, cela ne s’est pas concrétisé. Night Ranger s’est produit pour la dernière fois en France, en 1985 avec Foreigner, au Zénith. J’espère que nous pourrons bientôt venir saluer nos amis en France, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas.  

     

     


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  •   SEBASTIAN BACH

    Une pêche d’enfer

    Sebastian Bach affirme en avoir terminé avec les excès mais s’il y a une habitude qu’il ne souhaite pas  abandonner, c’est celle de sortir à intervalles réguliers d’excellents disques. Give ‘Em Hell la dernière réalisation du chanteur canadien file la pêche et possède les atouts nécessaires pour figurer en bonne place dans le classement des meilleures sorties de l’année 2014. Autre bonne nouvelle pour ses supporters français, un concert est annoncé le 28 juin prochain au Forum de Vauréal. Entretien avec Sebastian Bach (chant) par Philippe Saintes.  

    N'étais-tu pas confronté à un nouveau défi en raison de l'inévitable comparaison avec Kicking & Screaming qui a fait sensation à sa sortie (73è au Billboard 200) ?

    Lorsque quelqu’un affirme qu’un disque est meilleur ou moins bon que le précédent, c’est tout simplement un avis subjectif. Je n’aime pas comparer mes disques. Tout ce que j’essaie de faire en tant qu’artiste c’est de composer et de jouer la musique que j’aime. Certains apprécieront le nouvel album, d’autres pas. On ne peut pas contenter tout le monde. Je suis heureux de pouvoir offrir en 2014 un nouveau CD à  mes fans. Give ‘Em Hell va leur exploser à la gueule ! Prends  « Temptation » ou « Hell Inside My Head », c’est de la dynamite. « Taking Back Tommorow » va faire un malheur en concert.  

    Il y a une complicité évidente avec Bob Marlette, qui produit ton deuxième album de rang. 

    J’ai choisi de bosser avec Bob parce qu’il comprend exactement ce que je veux et on s’entend bien. Il consacre beaucoup de son temps et de son énergie. Il m’aide à écrire les lignes mélodiques et surtout, Bob parvient à capturer le son de ma voix en studio d’une façon unique. Je ne sais pas si c’est dû au micro ou à l’acoustique du studio, mais mon timbre de voix est tout simplement incroyable sur ce disque.

    Il y a effectivement de nombreuses notes aiguës sur Give Em Hell. Peut-être chantes-tu encore mieux aujourd’hui qu’a tes débuts il y a 25 ans?  

    C’est probablement grâce aux shows de Broadway (Jesus Christ Superstar, Jekyll & Hyde,...) auxquels j’ai participé. Ma voix est plus juste et est plus puissante. Elle cartonne sur ce disque. C’est également le premier enregistrement où je suis sobre. Je suis fier d’annoncer que je n’ai pas bu une seule goutte d'alcool ces 12 derniers mois.     

     Sebastian Bach Graspop 2012

    Copyright Phil de Fer © 2014

    J'ai vu sur la toile ton interprétation de « The Crystal Ship » des Doors, en duo  avec Robby Krieger lors d’un concert de charité. Tu as révélé à cette occasion une autre facette de ton talent. 

    Waouh. Merci pour le compliment! Je suis catalogué chanteur de metal avec une voix haut perchée mais « The Crystal Ship » c’est un autre registre (il chanteBefore you slip into unconsciousness I'd like to have another kiss… c’est une chanson un peu crooner, la voix est très basse. J’adore chanter de cette façon.  

    En parlant de performance vocale, la plage numéro cinq, « Push Away » est envoûtante. Cette chanson donne des frissons.

    J’ai écrit les paroles de ce titre pour ma compagne que j’adore. C’est un morceau qui vient droit du cœur. Quand je l’écoute, je suis terriblement bouleversé.  J’avais en tête le morceau « Child In Time » de Deep Purple au moment d’écrire « Push Away ». Je n'ai jamais chanté de ma courte vie des notes aussi aiguës. Bob Marlette a été abasourdi. Il s’est demandé comment un son pareil avait pu sortir de ma gorge (rires). Beaucoup de ces chansons sont très personnelles pour moi. « All My Friends Are Dead » est un hommage à plusieurs potes décédés l’an dernier dont Mark McConnoll, batteur de Madam X et sur mon premier effort solo Bring 'Em Bach Alive (1999).

    Tu as justement fais appel à de vieux amis pour composer les chansons du nouvel album, Duff McKagan (Guns N’ Roses) John 5 (Rob Zombie) et Steve Stevens (Billy Idol).  

    Lors d’un concert en Australie, où Duff et moi étions sur la même affiche qu’Aerosmith et Van Halen, je lui ai proposé une collaboration. Il a immédiatement donné son accord et a composé la musique de « Harmony ». Ce titre est à la croisée de Skid Row et de Guns  N’ Roses. John 5 qui a co-écrit le morceau « TunnelVision » sur le précédent disque, a cette fois contribué à « Temptation », une chanson qui fait référence au sexe et à l’alcool. J’ai passé un super moment sur le tournage du clip avec Duff et des jolies nanas de Playboy. C’est une vidéo très hot et très cool qui va certainement faire le buzz (rires).  Steve Stevens a composé la musique de « Push Away »,  Had Enough et un morceau de pur heavy metal « Gun To A Knife Fight ». Le riff de Steve me rappelle l’album Fair Warning de Van Halen. Bobby Jarzombek joue de la batterie. Il y a également Devin Bronson à la guitare et il ne faut pas oublier Franky Perez qui joue de l’harmonica sur « Rock’n’Roll Is A Vicious Game ». C’est un musicien réputé de Los Angeles que j’ai côtoyé dans Camp Freddy (supergroupe de hard rock spécialisé dans les reprises).  

     

    J'ai entendu parler d'une rumeur à propos d'une collaboration avec Nuno Bettencourt (Extreme). 

     C’est vrai mais cela n'a pu se faire cette fois-ci à cause d'un problème d'emploi du temps. Nuno est actuellement en tournée avec Rihanna dont il est le guitariste attitré. Il n’était pas disponible pour Give ‘Em Hell mais je ne désespère pas de travailler avec lui dans le futur.  

    N’aimerais-tu pas avoir un groupe à temps complet, aussi bien studio qu’en tournée ? 

    Non, je suis trop individualiste (rires). J’aime mes chansons et je n’ai pas envie de jouer des compositions d’autres personnes. Je n’aurais jamais de groupe à temps complet ! Je ne peux d’ailleurs pas encore te dire qui m’accompagnera sur la tournée de Give ‘Em Hell.  

    A l’invitation de Gene Simmons (Kiss), tu as récemment participé avec Tommy Thayer (Kiss), Steve Stevens, Scott Ian (Anthrax) et Dave Ellefson (Megadeth) au Rock'n'roll Fantasy Camp, un programme qui permet à des aspirants musiciens d'apprendre le métier de rock stars.   

    J’ai joué sur scène avec Gene  lors de la tournée Rock 'N' Roll Allstars en Amérique du Sud l’an dernier et nous avions déjà collaboré ensemble sur une précédente édition du Rock'n'roll Fantasy Camp. En tant que fan de KISS, forcément, ça fait plaisir d'être appelé par Gene.

    Toi qui est un ardent défenseur du support physique, que penses-tu du retour en force du vinyle ? 

    C’est bien de voir des personnes prendre le temps d’ouvrir la pochette d’un vinyle, de mettre en route un  titre en plaçant le diamant sur le disque et de vivre un vrai moment musical hors du temps, à l’époque du MP3. J’adore avoir entre les mains la pochette d’un album par contre je déteste les appareils MP3. Neil Young travaille sur un projet de baladeur musical capable de restituer la véritable qualité sonore des enregistrements de studio. Je suis curieux de voir cela. 

     

    J’avais en tête le morceau « Child In Time » de Deep Purple au moment d’écrire « Push Away ». 

     

     

    Give 'Em Hell Cover

     

    SEBASTIAN BACH

    Give ‘Em Hell

    Hard Rock

    Frontiers / Harmonia Mundi

    Sebstian Bach revient donc à la charge avec un CD juteux. Entre une reprise de April Wine (« Rock’n’Roll is A Vicious Game ») qui lui va comme un gant et une plongée dans le glam metal (« Forget You »), Bach impose son bel organe et une vraie attitude. Géant au cœur d’artichaut, il n’est jamais aussi touchant que lorsqu’il baisse la garde sur des chansons mélancoliques (« Push Away ») et éthérées (« Had Enough », « Harmony »). Fidèle à son image de marque, celle d’un chanteur énergique (« Hell Inside My head », « Disengaged »,…) il est accompagné par une rythmique qui ose quelques tempos bien syncopés (« All My Friends Are Dead ») et des guitares clinquantes. Les douze nouvelles ritournelles de Sebastian ne changeront pas la face du monde et ne se rapportent à aucun mouvement actuellement en vogue, elles sont simplement intemporelles. Superbe par sa réalisation, Give ‘Em Hell est aussi le fruit de l’amitié et du respect mutuel entre le chanteur et ses prestigieux invités (v. ci-dessus). On s’incline devant ces légendes qui s’éclatent comme des gamins. [Philippe Saintes] 

     


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  • Nouveau Numéro 63 - Mai / Juin / Juillet / Août

    Télécharger le nouveau numéro sur

    www.metalobs.com

    Disponible dans les magasins partenaires la semaine prochaine

    L'été arrive, les beaux jours sont enfin de retour, les transats pointent le bout de leur nez et les serviettes de plages ressortent des placards. Pour vous accompagner durant ces quatre prochains mois, Metal Ob's vous a préparé un programme riche en coups de cœur et en découvertes.

    Rival Sons s'invite en couverture de ce numéro 63, aux côtés d'un face-à-face inédit Triptykon/Loudblast et d'un gros dossier "Bad Ass" avec Down, Crowbar, Hellyeah, Eyehategod, Black Label Society et Corrosion of Conformity. Sans oublier bien sûr notre "kiff du mois" Sabastian Bach et notre "album du mois" avec The Chant. Et pour le reste de l'actualité, il vous suffit de feuilleter les 44 pages de ce numéro d'été ! 

    On vous retrouve à la rentrée "gonflé à bloc" après avoir fait le plein de festivals et de vitamine D !

    MO 63


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  •  RICHIE SAMBORA
    Announces European Tour
    June / July 2014
    Featuring Special Guest Orianthi

    Richie Sambora


    JUNE 13 - UK, LONDON - ISLINGTON ACADEMY headline
    JUNE 15 - UK, DONINGTON - DOWNLOAD FESTIVAL
    JUNE 17 - HOLLAND, TILBURG - O13
    headline
    JUNE 19 - GERMANY, STUTTGART - BEETHOVENSAAL  
    headline
    JUNE 20 - GERMANY, MUNICH - KESSELHAUS
    headline
    JUNE 22 - GERMANY, BERLIN - HUXLEYS
    headline
    JUNE 24 - GERMANY, COLOGNE - E-WERK
    headline
    JUNE 26 - FRANCE, PARIS - BATACLAN
    headline
    JUNE 28 - UK, LONDON - CALLING FESTIVAL – CLAPHAM COMMON
    JUNE 30 - IRELAND, DUBLIN - OLYMPIA
    headline
    JULY 1 - UK, BELFAST - ULSTER HALL
    headline
    JULY 3 - UK, GLASGOW – ABC
    headline

    Richie Sambora:
    http://richiesambora.com

    https://www.facebook.com/TheRealSambora
    https://twitter.com/therealsambora

    Orianthi:
    http://orianthi.com/

    https://www.facebook.com/Orianthi
    https://twitter.com/orianthi


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  •   WINGER 

    25 ans et ça continue

    Avec plusieurs millions d’albums vendus de par le monde, les Américains de Winger furent un groupe à abattre dans les années ’90 suite à une campagne de dénigrement instrumentée par la série pour glandeurs Beavis et Butt-Head (MTV). Kip Winger, Reb Beach, John Roth et Rod Morgenstein ont depuis prouvé leur bonne foi devant les inquisiteurs. Actif depuis un quart de siècle, Winger fait désormais partie des irréductibles que le temps et les modes n’ébranlent pas. Entretien avec Kip Winger (chant, basse) par Philippe Saintes  - Photo : Frontiers Records]

    Winger 2014

    Kip, il y a une grande variété d’ambiance sur le nouvel album, Better Days Comin’.

    Ce qui fait la qualité d’un groupe c’est sa versatilité. Le morceau « Better Days Comin’ » est à classer au rayon funk. On trouvait déjà cet aspect langoureux sur « Down Incognito » (sorti sur Pill en 1993). « Tin Soldier » est un rock progressif dans la lignée de Winger IV. Chaque chanson du nouvel album est un clin d’œil aux différentes périodes de notre carrière. L'écriture est la motivation essentielle de notre métier. Reb, John et moi nous nous entendons à merveille pour composer des riffs efficaces, et aussi de bonnes mélodies. Nous avons posté  plusieurs vidéos sur le site et elles ont été inondées de commentaires dithyrambiques.

    Tu as décidé cette fois encore de produire ce disque.

    Je crois que les artistes qui font appel à un producteur extérieur ne savent pas exactement où ils veulent aller. J’aime garder la mainmise sur mes chansons. Elles touchent à quelque chose d’intime. C’est presque une affaire personnelle. Nos albums sonnent exactement comme je veux qu’ils sonnent. Je n’ai pas la prétention de dire que tout ce que je fait est formidable mais je connais le mécanisme de la musique. C’est toute ma vie.

    Que retiens-tu des 25 ans de carrière du groupe ?

    Les liens d’amitiés qui nous ont permis de tenir le coup pendant les moments les plus difficiles mais aussi  l’ostracisme dont nous avons été victime. Aujourd’hui encore des fans de metal nous considèrent comme des « traîtres » alors qu’ils n’ont jamais entendu un seul de nos disques. Nous sommes très mélodiques et les gens font souvent l’amalgame. Il est certain qu’on ne peut pas plaire à tout le monde mais personne ne niera que lorsque nous sommes d’humeur à jouer heavy, nous égalons aisément les formations actuelles. Il suffit d’écouter des titres comme « Junkyard Dog » ou « Rat Race ». Winger est un groupe sous-estimé selon moi.

    www.wingertheband.com

    Lors de la dernière tournée en Europe, il y a trois ans, le groupe s’était montré très accessible pour les fans après chaque concert.

    C’est vrai. Être connecté avec nos fans est très important. C'est la meilleure manière de renforcer notre relation avec eux et d'en créer de nouvelles. Il est important de  les remercier car ils permettent au groupe d'exister.

    Que peut-on espérer prochainement ? 

    Outre la création d’œuvres de musique classique, je prépare un nouveau disque solo et je compte donner un concert acoustique à Paris en septembre. Avant cela, Winger sera en tournée aux USA et en Angleterre. Le Dvd live du 25è anniversaire avec Paul Taylor ? Je crains qu’il ne sorte jamais en raison d’un désaccord avec l’équipe de tournage mais nous allons rapidement bosser sur un 7è album studio. Cette fois nous n’attendrons plus cinq années entre deux enregistrements (rires) !

     Cover Better Days Comin

    WINGER

    Better Days Comin’

    Frontiers / Harmonia Mundi

    Hard Rock

    Cinq ans après l’excellent Karma, Winger est à nouveau dans les starting-blocks, démentant de fait les rumeurs de baisser de rideau. Les impératifs commerciaux diligentant les ondes, la probabilité d’entendre le nouvel album ce mois-ci sur RTL ou Europe 2 est égal à zéro. On ne verra pas non plus les pseudos stars de demain interpréter « Rat Race » sur les plateaux de The Voice ou de Rising Star. Better Days Comin’ est une pièce de résistance comme on les aime, imprévisible et subtile. Jamais le morceau à venir ne semble formaté. Dès la plage introductive (« Midnight Driver Of A Love Machine »), avec ses Oooooouu-Oouuu sous pulsation on sait qu’il s’agira d’un disque fort. L’envoûtant « Queen Babylon » qui suit juste après et le titre éponyme avec sa ligne de basse funk confirment cette impression. On trouve également une touchante ballade (« Ever Wonder ») sans mièvrerie.  Plus loin, le style progressif  de « Tin Soldier » assied définitivement notre jugement. Better Days Comin’ est un jalon marquant dans le parcours de Winger. Reb Beach et Kip Winger, les deux têtes pensantes, ont composé, arrangé et produit un disque qui s’apprécie on the rocks. [Ph. Saintes] 

     


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  • Sebastian Bach en France et en BelgiqueLe nouvel album de l'ancien chanteur de Skid Row, Sébastian Bach, sortira le 18 avril. Il est produit par Bob Marlette (ROB ZOMBIE, BLACK SABBATH et  SHINEDOWN).  Seb a enregistré "Give Em Hell" avec quelques amis - Duff McKagan (VELVET REVOLVER, GUNS N' ROSES), John 5 (MARILYN MANSON, ROB ZOMBIE) et Steve Stevens (BILLY IDOL). Contacté hier par téléphone, Sébastian Bach nous a confirmé deux dates européennes pour sa tournée 2014 : le samedi 28 juin prochain à Vauréal (France) et le dimanche 29 juin au Gaspop Metal Meeting, à Dessel.

    http://sebastianbach.com/

    Nous vous proposerons une interview dans le prochain numéro de Metal Obs. Stay tuned !

    http://www.metalobs.com/

    Phil de Fer

     

     

      


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  • Ring Of FireRING OF FIRE

    Battle of Leningrad 

    Frontiers / Harmonia Mundi

    Metal néo-classique

    Tony MacAlpine a fait partie de cette génération propulsée il y a 30 ans au rang de génie absolu. Pionnier du metal néo-classique en compagnie des Yngwie Malmsteen, Joe Satriani, Steve Vai, Marty Friedman, Jason Becker ou Vinnie Moore, il a exploré en profondeur l'utilisation des arpèges. Déjà rôdé à la discipline de groupe en studio avec le projet M.A.R.S. (MacAlpine, Aldridge, Rock, Sarzo) ou sur scène avec…Michel Polnareff, il a retrouvé en 2013 le chanteur Mark Boals et le claviériste Vitalij Kuprij pour un cinquième album de Ring of Fire. Notons aussi la présence discrète sur ce disque de Timo Tolkki (ex-Stratovarius) à la basse. Si Accept évoquait en 2012 de la bataille de Stalingrad, Ring of Fire retrace à sa manière, sans propagande, l’histoire du siège de Leningrad, l’un des plus longs de l'histoire moderne. Même si le metal reste la valeur dominante de la formation, on sent très bien que ses musiciens ne souhaitent pas se laisser enfermer dans un carcan musical. L’accrocheur « Fire Wind », l’enlevé « Empire » ou le terriblement mélodique « The Land Of Frozen Tears » affichent suffisamment de qualités pour nous faire décerner à cet album une distinction. [Ph. Saintes]

     

     

     


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