• RAINBOW : Monsters Of Rock – Live At Donnington 1980

    RAINBOW

    Monsters Of Rock – Live At Donnington 1980

    Eagle Rock 

    Ce concert de Rainbow au Castle Donnington le 16 août 1980 immortalise la dernière apparition du line-up Ritchie Blackmore (guitare)-Don Airey (claviers)-Graham Bonnet (chant)-Roger Glover (basse) et Cozy Powell (batterie). Le CD (12 titres) est accompagné d’un DVD de 30 minutes contenant les seules images qui subsistent de cette splendide prestation. Guitariste émérite mais égocentrique, Blackmore n’est cependant pas omniprésent. Sur la scène du festival anglais, il a laissé un champ d’action large à ses collègues. Glover est à la hauteur de sa réputation, Bonnet est convaincant, Don Airey brille de mille feux de ses claviers sur « Catch The Rainbow » ou le sublime « Difficult To Cure » tandis que le regretté Cozy Powell impressionne de puissance derrière sa batterie. C’est un Rainbow tout ce qu’il y a de plus classique avec des titres imparables (« Since You’ve Been Gone », « Stargazer », « Lazy »,) et solides (« Lost In Hollywood », « All Night Long ») que le public n’a pas manqué de célébrer. Ce soir-là, le hard-rock classique de l’arc-en-ciel a fait mouche et quelle joie d’entendre le chef d’œuvre majeur « Long Live Rock’n’Roll » en dernier rappel, histoire de voir le père Blackmore balancer sa Strat dans un ampli qui s’enflamme. Un show explosif, on vous dit ! [Ph. Saintes] 


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  •  RESURRECTION KINGS : Resurrection Kings (album du mois)

     RESURRECTION KINGS

     Resurrection Kings

    Frontiers / Harmonia Mundi 

    Craig Goldy (ex-Dio) ne survit plus aujourd’hui que dans la mémoire de quelques nostalgiques. Piqué au vif par la réunion de trois membres originels de Dio (cf. Last In Line), le guitariste de San Diego a décidé de sortir de l’oubli. Pour ce premier album de Resurrection Kings, il a eu l’intelligence de ne pas se laisser enfermer dans le trip guitar-hero, en formant un véritable groupe avec de vraies chansons. On remarque bien évidemment l’insolente virtuosité de Craig, mais aussi le timbre chaud de Chas West (ex-Lynch Mob) qui ne laisse personne  indifférent. Le line-up est complété par le bassiste Sean McNabb (Lynch Mob, Dokken, Quiet Riot) et le batteur Vinny Appice, avec lequel Goldy entretient des relations d’amitié depuis l’époque Dio. L’ombre de Ronnie James plane d’ailleurs sur certains titres. On trouve aussi des analogies avec Led Zeppelin, Whitesnake et Rainbow. A noter que plusieurs morceaux ont été écrits ou co-écrits par le compositeur italien Alessandro Del Vecchio (Hardline, Revolution Saints), fidèle serviteur du label Frontiers et champion de la mélodie. Alliant technicité et musicalité, Resurrection Kings est un disque qui mérite de se tailler une place dans votre univers musical. [Ph. Saintes] 

     


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  • Stryper : Fallen

      STRYPER 

     Fallen 

     Frontiers Records

    Ragaillardi par l’inattendu engouement de sa précédente galette No More Hell To Pay, le porte-drapeau du white metal passe à l’offensive. Stryper n’a pas peur de parler des clichés populaires ou de la façon dont le cinéma tourne en dérision les croyants (« Big Screen Lies »). Loin d’être dans les nuages, la spiritualité du quatuor est ancrée dans le monde réel. Il y a aussi des références bibliques dans ses textes. « Fallen », le titre éponyme raconte la descente aux enfers de…Lucifer, l’archange déchu ! Résolument moderne, allant du hard instantané (« The Calling ») au plus heavy (« Pride ») en passant par le style mélodique (« Heaven ») ou groovy (« Let There Be Light »), cet album est une bouffée d’air chaud à l’approche de l’hiver. L’influence des riffs incisifs de Tony Iommi est clairement revendiquée ici. Le groupe a d’ailleurs eu la bonne idée d’enregistrer une solide reprise de Black Sabbath (« After Forever »). Autre coup de cœur, l’épique « Yahweh », un morceau entrecoupé de breaks changeants et autres arabesques, qui emprunte des éléments chez Judas Priest, Iron Maiden et même Metallica. Guitares et vocaux s’entremêlent à merveille. Même les tympans des metalleux agnostiques succomberont sans coup férir. A quand Stryper au Hellfest, nom de Dieu ? [Ph. Saintes]

     


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    DiMino Old Habits Die Hard

     FRANK DIMINO

     Old Habits Die Hard

    Frontiers / Harmonia Mundi

    Frank DiMino est le chanteur du groupe Angel, ce qui est déjà un argument. L'archange blanc version heavy metal fut découvert par hasard dans un club de Washington par Gene Simmons.  Le patron de Casablanca, Neil Bogaert vit tout le parti que l'on pouvait tirer d'un groupe dont la musique mélangeait hard rock hargneux et musique progressive esthétique. On allait donc faire dans l'angélique après le « démoniaque » avec Kiss. Un début de carrière météorique récompensera le talent des musiciens. Même s'il n'a vendu que trois millions d'albums, Angel est aujourd’hui considéré comme un groupe « culte ». Ses musiciens ont eu le mérite d'explorer une voie difficile, celle du rock positif. Pour ce come-back, DiMino a décidé de frapper un grand coup avec la complicité de musiciens fortiches : Oz Fox (Stryper), Paul Crook (Meat Loaf, Anthrax), Pat Thrall (Hughes/Thrall), Punky Meadows et Barry Brandt (Angel), Eddie Ojeda (Twisted Sister), Rickey Medlocke (Blackfoot, Lynyrd Skynyrd),… Du coup, cela donne onze morceaux époustouflants avec des riffs obsédants, des solos de guitares saisissants et un groove entraînant. Le tout est joué avec une puissance de feu et une joie d’être encore là. Old Habits Die Hard c’est du .44 calibre hard-rock !  [Ph. Saintes]


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  • JORN LANDE & TROND HOLTER present DRACULA


    JORN LANDE & TROND HOLTER present DRACULA

     Swing of Death

    Frontiers / Harmonia Mundi  

     Opéra Rock 

     

    Lâchez vos crucifix et décrocher les gousses d'ail, Jørn Lande est de retour ! Avec la complicité du guitariste Trond Holter (Wig Wam), le chanteur norvégien s’est lancé dans la réalisation d’un album concept retraçant la quête d’un amour impossible et la solitude de Vlad l’Empaleur, alias Dracula, né sous la plume du romancier irlandais Bram Stoker en 1897. Lande joue le rôle du vampire transylvanien assoiffé de sang tandis que la jolie Lena Fløitmoen Børresen interprète Mina le grand amour du Prince de la nuit. Les dix morceaux sont captivants et les musiciens savent vraiment mettre leurs aptitudes au service de l’histoire. L’emballage et la production sont sans reproche, cependant « Swing Of Death » est un concept désuet car déjà entendu en d’autres temps. Parmi les influences évidentes, citons Meat Loaf, Queen et Alice Cooper. Cet opéra rock composé de chansons mélancoliques et mélodiques pourrait faire croire à une marche en avant, une exploration aventureuse, mais c’est plutôt un retour en arrière qu’il propose en réalité. Il ne surprendra certainement pas le commun des mortels mais procurera tout de même des sensations fortes aux… mordus de ces artistes venus du froid. [Ph. Saintes] 

     


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  •  Europe : War of Kings cover

    EUROPE

    War Of Kings

    UDR

     

    Le gang de Joey Tempest a habilement posé ses pions avec ce 10èalbum studio enregistré à Stockholm sous la direction de Dave Cobb (Rival Sons). Tout le côté récréatif de Europe est représenté dans ces douze morceaux. La chanson-titre, avec son riff d’introduction terrassant, est de la veine d’un Black Sabbath période Dio. « Hole in My Pocket » est un rock qui cogne, « Nothin’ To Ya » un soul torride alors que « The Second Day » se clôture dans un psychédélisme bluesy. Les cinq musiciens continuent d’exploiter le filon blues rock avec ce sens de la mélodie suave et des solos trempés de majestés du Guy l’Eclair du manche, John Norum (« Praise You », « Angels With Broken Hearts »). En prime, « Days Of Rock’n’Roll » où on jurerait Rainbow, sans oublier quelques incursions en territoire Led Zep (« Children Of The Mind », « Rainbow Bridge »). Enfin, l’instrumental lancinant « Vasastan » semble sorti du médiator du regretté Gary Moore. Pour cet album, Europe ne cache pas d’avoir planté ses racines dans la terre des seventies. En plus de rendre un digne hommage à leurs glorieux aînés, les Suédois proposent un classique pour les années à venir. Immanquable ! [Ph. Saintes]

     

     


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  •  H.E.AT. : Live in London

     H.E.A.T

      Live In London

     EarMUSIC

     

    H.E.A.T est devenu superstar en Suède en quatre albums studios, dont l’excellent “Tearing Down The Walls” sorti en 2014. On présente déjà ce phénomène au look coloré et à l’allure “enfants terribles” comme le prochain Europe mais nous ne tomberons pas dans le panneau des comparaisons hâtives. Une chose est sûre, le label earMUSIC mise beaucoup sur ces jeunes lascars même si le CD promo que nous avons reçu est une version MP3 avec des blancs entre les morceaux, ce qui casse l'ambiance d’entrée ! A part cette faute de mauvais goût, ce Live In London est de qualité. H.E.A.T propose sur scène un hard-rock entraînant et bien chromé. On ne peut que savourer l’assurance du chanteur/frontman Erik Grönwall ou les talents indéniables de riffeurs de Dave Dalone et de son complice Eric Rivers. Mention aussi pour Jona Tee qui se meut aux claviers pour agrémenter les compos survitaminées et les refrains en béton armé. En 68 minutes, cette formation  réussit l’examen de passage que constitue la réalisation d’un album enregistré - au « Garage », club de Londres, devant un public anglais fourni et fervent. Les six chenapans conjuguent rythmiques efficaces et mélodies imparables en imposant aisément leurs « classiques » mais aussi les petits nouveaux (“Point of No Return”, “A Shot at Redemption”, “Tearing Down The Walls”,….). Avec H.E.A.T, la fin de l’hiver sera torride ! [Ph. Saintes]

     

     


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  •  Sweet & Lynch

     SWEET & LYNCH

    Only To Rise 

    Frontiers / Harmonia Mundi

     

    Michael Sweet s’est taillé une réputation de chanteur/guitariste ultra-prolifique : un album studio et un « Live » avec Stryper, un disque solo et une autobiographie, en seulement douze mois. Avec une production aussi intensive, on pourrait craindre que la qualité de son dernier projet ne soit pas au rendez-vous…et on aurait tort ! Only To Rise met nettement en avant les tonalités particulières de Sweet, la dextérité de George ‘Telecaster’ Lynch ainsi que la technique de Brian Tichy (batterie) et James LoMenzo (basse). Ça commence par « Wish »  un morceau de hard-rock de grande facture avec un riff aux accents country. Suivent une ballade torride : « Love Stays », un hymne par excellence : « Time Will Tell » et une pièce qu’on jurerait sortie de chez Led Zeppelin : « Strength in Numbers ». Le grand frisson est aussi présent sur « Me Without You » alors que des titres comme « Recover », « Divine » et « Only To Rise » nous renvoient aux heures glorieuses du Metal. Sur « Hero Zero » le rythme est irrésistiblement entraînant. Enfin, le poignant « September » rappelle le spectre tragique du 11 septembre 2001 (comme la pochette d’ailleurs). Prenez ce Only To Rise en pleine figure. Les soins de santé ne sont pas remboursés par la sécurité sociale ! [Ph. Saintes]

     


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  •   Eclipse : Armageddonize

     

     ECLIPSE 

    Armageddonize 

    Frontiers / Harmonia Mundi 

     

    Les onze titres de cet album sont clairement destinés aux friands de mélodies avec petits riffs et grands choeurs. Parlons un peu de l’album, Armageddonize, c’est son titre ; quant à la zique, franchement, on hésite. Ce groupe propose un hard-rock carré aux envolées lyriques et aux riffs un poil archétypes. Ces Suédois sont certainement très sympathiques mais on cherche en vain une once de témérité dans leurs compositions sages et stéréotypées. Aucune chanson ne sort vraiment du lot, à l’exception de la piste n°7 « Breakdown », le moment le plus convaincant de la bande d’Erik Mårtensson (chant, guitare) et Magnus Henriksson (guitare solo), deux des compositeurs/producteurs les plus prolifiques du label Frontiers. A leur tableau de chasse sont épinglés des productions javellisées (W.E.T., Toby Hitchcock, Giant, Dalton,…). Gageons que ce cru 2015 ne se  transforme pas en visite-éclair, surtout quand on s’appelle Eclipse. Le breuvage est disponible au rayon vins doux entre les liqueurs et les bières de table. A petite dose, c’est un bon apéritif mais je vous le déconseille comme digestif. [Ph. Saintes]

     


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  •  BVB IV

    BLACK VEIL BRIDES

    Black Veil Brides IV

    Spinefarm Records

    J’apprécie surtout les vieux sur le retour  qui font encore très souvent plus parler la poudre que quelques vauriens assoiffés de gloriole, et… bien d’autres choses.  Mais, c’est vrai que certains jeunes en matière de rock, ont du répondant et une bonne dose d’énergie à revendre. C’est le cas des Black Veil Brides, un groupe qui en est tout de même à sa quatrième galette. En 2011, Sebastian Bach en personne, m’avait vanté les qualités musicales de ce quintet né à Cincinnati. Andy, Ashley, Jinxx, Jack et Christian ont cette fois abandonné le look glam façon Mötley Crüe ou Wasp. Pour les spécialistes leur musique navigue dans les sphères metalcore. Peu importe l’étiquette, les nouvelles compositions témoignent d’une étonnante science pour combiner efficacité et émotion. Produit par Bob Rock (Metallica, Mötley Crüe), Black Veil Brides IV est un album solidement charpenté et parfaitement interprété. BVB a été élevé à bonne école et les onze morceaux enregistrés devraient réconcilier les amateurs de tous les styles.  [Ph. Saintes] 


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