• HOUSE OF LORDS : New World cover

    HOUSE OF LORDS

    New World - New Eyes

    Frontiers Records

    Lancé par Gene Simmons (Kiss) à la fin des années ’80, House Of Lords a fait du chemin puisqu’il s’agit déjà de son 10è album. Aujourd’hui, la maturité a fait son œuvre. Oh bien sûr, du line-up d’origine ne reste que le seul James Christian (chant) ! Sa formation n’a jusqu’à présent rencontré qu’un soutien d’estime, prodigué par des connaisseurs, mais néanmoins mérité. Il l’est plus encore aujourd’hui avec New World – New Eyes, qui marie dans la joie et l’allégresse les mélodies les plus captivantes à des guitares résolument hard et énergiques (chapeau à Jimi Bell). La force de cet album est de savoir proposer des tempos enlevés (« The Both Of Us », « Chemical Rush », « The Summit ») et des titres plus standardisés FM (« Change », « Perfectly », « We're All That We Got », « The Chase »).  Sur le plan de l’inspiration, les musiciens ne rencontrent aucun problème : ils délivrent le meilleur. Les onze compositions de ce disque reflètent le plaisir de jouer (Tommy Denander et Robin Beck, les complices de toujours, sont évidemment présents) et la volonté permanente de garder l’auditeur en haleine grâce notamment à des refrains imparables. Chaque écoute est une découverte, tant le travail effectué en studio avec la complicité du producteur Mark Spiro (Giant, Bad English, Reo Speedwagon, Kansas, Mr Big, Winger) est dense.  Ce New World – New Eyes est une vraie palette de délices pour les fans. [Philippe Saintes]

     

     

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  • DUKES OF THE ORIENT

    Freakshow

    Frontiers Records

    Ce deuxième opus du projet John Payne (ex-Asia, GPS) / Erik Norlander (Last In Line, Lana Lane) sonne moins progressif que le premier album éponyme sorti en 2018. Il est par contre plus aventureux. Le saxophone introduit de façon régulière, ne dérange pas et donne un côté un peu plus pop à l'ensemble. Guthrie Govan (guitare) et Jay Schellen (batterie), qui formaient avec Payne le groupe GPS, sont une nouvelle fois de la partie. Si les compositions sont accrocheuses, on ne trouve cependant pas d'hymnes ASIAtiques. C'est vrai que la voix de John Payne est plus éraillée que par le passé, on ne peut pas être et avoir été. Le genre est épuré, complexes certes, mais la maîtrise technique individuelle des musiciens confère un sentiment d’aisance naturelle très agréable. Les titres se succèdent harmonieusement, l’interprétation est rigoureuse, brillante mais pas démonstrative. Les fans d'AOR, de prog et d'Asia attendent désormais avec une certaine impatience la tournée de ces « grands ducs ». [Martial Jonard]


     

     

     

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  •  BLUES PILLS : Holy Moly !

    BLUES PILLS

     Holy Moly !

    Nuclear Blast / PIAS

    La prestation bridée du guitariste Dorian Sorriaux sur le second album de Blues Pills en 2016, conjuguée à la sortie d’un premier EP solo en 2018, avait mis la puce à l’oreille des professionnels de la profession. L’avenir post-Covid de Blues Pills s’écrit donc avec Zack Anderson à la guitare, qui a laissé sa place de bassiste à Kristoffer Schander. Le quartet se relève et se révèle : les médias, arbitres des élégances qui ont les yeux de Chimène pour la chanteuse Elin Larsson, la retrouvent sur « Proud Woman » en concurrence victimaire avec les (anti)racistes des émeutes et manifestations de juin 2020. Convergence des luttes ? Plus d’un demi-siècle après le « Respect » d’Aretha Franklin, la cause féministe semblait pourtant entendue. Second morceau scénographié sur YouTube, « Low Road » délivre une formule soul longtemps macérée dans l’ombre (cf. l’illustration de pochette de Daria Hlazatova), expurgée des poncifs Sabbath / Zeppelin des camarades rétro-rock du même label. Enfin, pour battre sa coulpe après le report de la sortie de Holy Moly au 21 août, Blues Pills a gracieusement mis en ligne son showcase de la série Dahaim Dabei, dans un environnement analogique en rupture avec ce monde affamé de jeunisme. [Jean-Christophe Baugé]

     

     

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  •  BOC - Claasic

    BLUE ÖYSTER CULT

     Cult Classic +  Hard Rock Live Cleveland 2014

    Frontiers Records

    Le label Frontiers s’est donc acoquiné avec une figure de proue du « black-metal » US, dont la  saga a débuté il y a 47 ans, pour proposer une compil et un live en attendant sans doute un nouvel album en 2020. Cult Classic propose douze titres (+ deux instrumentaux) réenregistrés par le line-up actuel.  On trouve ici des versions remastérisées  de « Don’t Fear The Ripper », « Godzilla », « Burnin’ For You » et même « Astronomy » titre déjà retravaillé pour  le cultisme Imaginos (1988).  La seconde sortie est un live pur et dur dont la captation date du 17 octobre 2014. 17 chansons retracent la royale carrière du B.O.C. Si le groupe a connu quelques traversées du désert, il a cependant survécu aux chocs des modes et au poids des âges. Sa musique est toujours aussi fraîche en studio et en public. Il faut dire que Blue Öyster Cult a la coquille aussi solide que le rock ou les guitares d’Eric Bloom et de Buck Dharma, les deux membres historiques. Malgré son grand âge, cette huître-là peut être dégustée sans risque d’intoxication même si vous avez abusé de fruits de mer durant les fêtes. [Ph. Saintes] 

     

     

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  •  REVOLUTION SAINTS : Rise

    REVOLUTION SAINTS

     Rise

    Frontiers Records

    Avant d’enregistrer un nouvel album et de partir en tournée avec le collectif The Dead Daisies (que vient d’intégrer Glenn Hughes), Doug Aldrich (guitare, ex-Whitesnake) et Deen Castronovo (chant/batterie, ex-Bad English et Journey) ont retrouvé leur camarade Jack Blades (Chant/basse, Night Ranger) et le compositeur/claviériste/producteur italien Alessandro Del Vechio, pour mettre en boîte Rise, troisième enregistrement studio de Revolution Saints. La formation n’a pas changé son fusil d’épaule musicalement. Son hard rock mélodique des années ’80 et ’90 fera toujours mouche grâce à un énergique titre éponyme, le remuant  « When The Heartache Has Gone », le mid-tempo « Price We Pay », les directs « It’s Not The End (It’s Just the Begining) » et « Higher », le très pop « Closer » ou l’irrésistible « Talk To Me » (avec la chanteuse Lunakaire en guest). Les compositions sont bien torchées, les refrains et les soli de guitares efficaces. Cette fois encore Blades et Aldrich se sont impliqués dans l’écriture. A noter que la ballade « Eyes Of A Child » est estampillé Jack Blades – Tommy Shaw (Styx). Ce morceau rappellera indéniablement de bons souvenirs aux fans de l’éphémère projet Damn Yankees. Voilà un disque plaisant et indéniablement accrocheur conçu sans véritable ambition par des musiciens de top niveau. [Ph. Saintes]

     

     

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  •  DOKKEN : Return To The East Live 2016

    DOKKEN

    Return To The East Live 2016

    Frontiers Records

    Mis sur pied à l’automne 1982 par le chanteur Don Dokken en compagnie de deux anciens membres de la formation Xciter - George Lynch (guitare) et Mick Brown (batterie) - et du bassiste Jeff Pilson, Dokken n’a jamais atteint les sommets malgré de somptueux albums comme Tooth And Nail et Under Lock And Key. Le groupe n’a d’ailleurs pas résisté à la lassitude et surtout aux tiraillements – les relations entre les quatre hommes devenant plus qu’exécrables dès la fin des années ‘80. Il a donc fallu attendre près de 20 ans après la rupture (fin ’97), pour revoir sur scène le quatuor original lors d’une mini-tournée japonaise (six concerts) et un unique show sur le sol US. Ce live a été capté en octobre 2016 au pays du Soleil-Levant à l’occasion du festival Loud Park. Les quatre musiciens ont mis de côté les guerres intestines pour proposer une prestation irréprochable. Tout le monde est en place, Pilson rayonne dans les chœurs et épaule Don Dokken empâté mais solide en voix tandis que les solos du maestro Lynch sont parfaitement exécutés. Quant à ‘Wild’ Brown, ce n’est pas un grand showman mais sa frappe est solide. Ce Return To The East regroupe les immortels classiques « Unchain the Night », « Dream Warriors », « Kiss of Death », « Breaking the Chains » et « In My Dreams » sans oublier « Into The Fire ». Au total : 12 morceaux et un bain de jouvence partagé par un public qui ne perd pas une miette de cet instant que chacun sait éphémère. Le DVD bénéficie d'une réalisation sobre mais de qualité, sans fioritures inutiles. En guise de bonus, on trouve un titre inédit (« It’s Another Day ») et deux versions acoustiques (« Heaven Sent », « Will The Sun Rise »). Il s’agit surtout d’un testament musical car il n’y aura malheureusement pas de suite à cette (trop courte) réunion. Jeff Pilson est en effet retourné au sein de Foreigner qui a un planning chargé et George Lynch poursuit ses nombreux projets (Lynch Mob, KXM, Sweet & Lynch). Une reformation fracassante mais finalement…fracassée ! [Ph. Saintes]


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  • Ace Frehley : Anomaly deluxe

    ACE FREHLEY 

    Anomaly - Deluxe 

    Steamhammer / SPV

    Que peuvent donc avoir en commun Slash (Guns N’ Roses), Scott Ian (Anthrax), Tom Morello (Rages Against The Machine), Ty Tabor (King’s X), Mike McCready (Pearl Jam) et John Bush (Armored Saint) ? Une passion pour Kiss et Ace Frehley, le héros cosmique, pardi ! 20 ans après son précédent effort solo Trouble Walking et sept ans après son dernier départ de Kiss, le Space Ace revenait en force avec Anomaly (2009), accompagné du fidèle Anton Fig (batterie). Du tonitruant « Outer Space » à l’instrumental « Genghis Khan » en passant par la reprise de Sweet, « Fox On The Run » ou la ballade « A Little Below The Angels », Frehley avait sorti un carré d’as, en gardant dans la manche une quinte pour son album suivant, le solide Space Invader. Cette édition remasterisée (deux CD) comprend des versions alternatives et surtout deux inédits, la démo « Hard For Me » qui est en fait un brouillon du morceau « Foxy & Free » ainsi que le déjanté « The Return Of The Bar » (avec le rire de dingue du guitariste). Il devait probablement rester une bouteille de gin tonic dans le frigo du studio au moment de l’enregistrement de ce dernier titre. Anomaly avait en tout cas montré à la terre entière, que la père Ace n’avait pas troqué sa créativité contre la sobriété. [Ph. Saintes]


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  • MASTERPLAN : PumpKings

    MASTERPLAN

    PumpKings

    AFM Records

    Le guitariste du groupe, Roland Grapow, a rajeuni onze morceaux composés par ses soins au cours de la décennie passée dans les rangs d’Helloween (1989-2000), des titres issus des albums Pinke Bubbles Go Apes, Chameleon, Master Of The Rings, The Time Of The Oath et The Dark Ride. Depuis le départ de Jørn Lande et Uli Kusch, Masterplan s'est perdu dans une sorte de trou noir à cause des changements de line-up en cascade. Le recrutement des dernières années n'a pas été très judicieux. Le timbre guttural de Rick Altzi, le nouveau chanteur, est d'ailleurs l'un des points faibles de l'album (le second étant l’absence de titres inédits). Mais objectivement, les reprises de « Mankind » et « Escalation 666 » éclipsent les originaux chantés par Andi Deris. Le progressif  « The Dark Rises »  est également plus abouti. Haute technicité, authenticité, mélodie, tout y est dans ce disque en forme de best-of. Ça c'est bien le Roland Grapow des furieuses soirées power metal d'antan ! Ses fans regretteront qu'il n'ait pas été invité à la fête des citrouilles, la tournée mondiale 'Pumpkin-United Tour'. Et s'il y avait dans son PumpKings comme un soupçon de revanche ? [Philippe Saintes]


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    Voici une sélection de disques du label Frontiers à emporter dans vos valises :

     CRAZY LIXX
     Ruff Justice

    Crazy Lixx Ruff Justice

     

    Les déjantés suédois proposent un album studio (leur 5è) inspiré et habité, qui, souvent, touche au sublime. Les fans de Def Leppard période Pyromania apprécieront ce glam rock à la fois mélodique et groovy

     

    HAREM SCAREM
     United

     

    Harem Scarem - United

    Energique et mélodique, voilà comment on pourrait décrire les ingrédients des morceaux du  14è album des canadiens de Harem Scarem, la fierté de Toronto.

     

    JACK RUSSELL’S GREAT WHITE
     He Saw it Coming

    Jack Russell's great White - He saw it coming

    Jack Russell semble avoir vaincu ses vieux démons. La voix reste chaleureuse aussi bien sur les titres blues, que les ballades acoustiques ou les morceaux accrocheurs. Largué par ses collègues de Great White en 2011, le ‘Jack’ a cette fois pris une longueur d’avance. On attend avec impatience le sprint final.

     

    QUIET RIOT
     Road Rage

     

    Quiet Riot : Road Rage

       

    Il est des retours que l’on n’attend pas spécialement. C’est le cas de Quiet Riot. Et pourtant, à l’arrivée, ce premier album après 8 ans d’absence fait partie des bonnes surprises de l’été (l’album sortira le 4 août). On y retrouve la style 80s du groupe allié à des touches plus modernes mâtinées d’un zeste de groove. Un mélange plutôt réussi, auquel la voix de James Durbin colle parfaitement.  

     

     

    TOKYO MOTOR FIST
     Tokyo Motor Fist

      

     Tokyo Moto Fist

     

    Voici un groupe formé de musicians prestigieux : le chanteur Ted Poley (chant, Danger Danger), le guitariste/producteur Steve Brown (Trixter), le bassiste Greg Smith (Ted Nugent, Rainbow, Alice Cooper) et le batteur Chuck Burgi (Rainbow, Blue Oyster Cult, Joe Lynn Turner). Le quatuor cherche clairement son inspiration dans le hard-rock des 80s et  personne n’est déçu !

     

     

    TREAT
    The Road More or Less Traveled

     

    Treat - Live

     

    Les rockeurs suédois font de la résistance. Trente ans après ses débuts, Treat continue en effet d’occuper le terrain du hard mélodique. À l’ancienne, mais toujours pas déclassé. Un live à consommer comme un cocktail sur les plages d’Almeria…sans modération !

     

     

    UNRULY CHILD
     Can't Go Home

     

    Unruly Child - Can't Go Home

     

    Pas question d’oublier le sympathique come-back de Marcie Michelle Free (King Kobra) qui a certainement marqué les fans de hard mélodique, avec ce 6è album déjà du combo Unruly Child. Rafraîchissant !

     

    WARRANT
     Louder Harder Faster

     

    Warrant - Louder, Harder, Faster

    Le dernier opus de Warrant se laisse écouter sans surprendre mais la variété de tons est telle, sur les mélodies en béton que l’auditeur passe un bon moment en compagnie d’un groupe authentique. 


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  • SNAKECHARMER : Second Skin

    SNAKECHARMER

     Second Skin

    Frontiers / Harmonia Mundi

    Voilà déjà quatre printemps que les sympathiques musiciens britanniques nous ont glissé leur excellent premier album éponyme entre les pattes. Snakecharmer c’est le groupe créé par Neil Murray, bassiste des chefs-d’œuvre du serpent blanc. Dans son entourage, Laurie Wisefield qui grattait pour Wishbone Ash, Chris Ousey ex-chanteur de Heartland, le claviériste Adam Wakeman qui a bricolé avec Ozzy Osbourne et la batteur Harry James, pilier de Thunder. Enfin, le dernier arrivé, l’Irlandais Simon McBride est considéré par les spécialistes comme le fils spirituel de Gary Moore. Second Skin nous replonge dans les ‘70s et ‘80s avec un blues-rock british énergique et bourré d’âme. Un blues si profond qu’il nous fait voir la vie en rose à l’écoute des « Hell A Way To Live », « Forgive & Forget » et  « Fade Away ». Mais si la rondelle est couverte de bleu, elle n’en reste pas moins riche et variée avec de judicieuses mélodies et des influences classiques. « Are You Ready To Fly » rappelle la flamme qui animait Whitesnake autrefois ; l’envoûtant « Where Do We Go From Here » s’aventure sur le terrain de Led Zep, alors que l’on boogise façon Bad Co sur « Sounds Like A Plan », le premier fleuron de l’album. Un plaisir suranné et un choc des générations régénérant. [Ph. Saintes]


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