•  SANTA CRUZ

     Quatre garnements dans le vent  

    Venant tout droit de Finlande, Santa Cruz ne faillit pas à la tradition du rock scandinave. Ces amateurs de fiestas et de chasse aux poulettes sont bien décidés à  prendre d’assaut le reste du monde. Leur popularité devrait s’étendre comme un fléau. Metal Obs’ vous présente ces rockeurs d’Helsinki qui, en ont sous le capot. [Entretien avec Joonas « Johnny » Parkkonen (guitare) par Philippe Saintes ]

     

    Santa Cruz


    Pour commencer, peux-tu nous raconter la genèse de Santa Cruz ?

    Je devais être en classe de troisième lorsque j’ai accompagné pour la première fois un groupe, comme…batteur. Middy (basse) a débuté  dans une formation punk baptisée « Fuck The Shit ». Archie (chant, guitare) et Taz (batterie) ont également intégré des groupes locaux en sixième. Après l’école, j’ai commencé à gagner ma vie dans comme barman dans des Clubs célèbres à Helsinki, le Tavastia, le Nosturi ou le Bar Loose. C’était vraiment sympa. On y joue de la musique live tous les soirs.  Archie vendait des vêtements dans un magasin, Taz a travaillé dans une bibliothèque et Muddy a été animateur d’une plaine de jeux. Ce dernier n’est finalement pas trop dépaysé avec nous, en tournée, on se marre comme des gamins !

     

    Quand le groupe a-t-il commencé à prendre forme ?

    En 2007, date de ma première rencontre avec Archie. Nous avons immédiatement réalisé que ça collait entre nous. On avait les mêmes goûts musicaux et on adorait les techniques de guitares. Muddy est arrivé l’année suivante et, il s’est imposé naturellement. Taz nous a rejoint en 2009, lorsque nous avons viré notre troisième batteur. Après la première répétition, on s’est dit : « voilà l’homme de la situation ! ». C’est Archie qui a trouvé le nom du groupe (Santa Cruz, Sainte-Croix). Ça sonne pas mal et puis, c’est un nom facile à retenir.

     

    Quelle est selon toi la principale différence entre cet enregistrement et Screaming For Adrenaline ?

    Les différentes sonorités du groupe ont été améliorées, mais il n’y a pas de perte d’énergie. C’est aussi un album que nous avons réalisé à quatre, sans intervenants. C’est la raison pour laquelle, nous l’avons appelé « Santa Cruz ». J’ai personnellement mixé l’album au iStudio d’Helsinki. La pochette est une photo du mur de notre local de répétition. Nous voulions un album irréprochable. Nous avons peaufiné l’enregistrement au maximum. La musique de Santa Cruz est une virée sauvage à travers la Californie. Mes chansons préférées sont « My remedy », « Bye Bye Babylon » et surtout « Can You Feel The Rain », une ballade très différente du style Bon Jovi.

     

    Quelles guitares avez-vous utilisé en studio ?

    Principalement des Gibson Les Paul, une vieille Stratocaster des années ’80 ainsi que des guitares électro-acoustiques Martin et Taylor. 

     

    Tu n’as jamais rêvé d’être un musicien des 80’s.

    Après avoir lu « The Dirt », la bio de Mötley Crüe, bien sûr que si. Puis, j’ai réalisé qu’à cette époque on ne pouvait pas prendre de selfies (il rit). Plus sérieusement, j’adore 2015. Il est temps d’apporter du sang neuf au rock’n’roll ! 

     

    Cela ne vous agace pas d’être systématiquement comparé à Mötley ou Skid Row ?

    Nous ne sommes pas en compétition avec ces groupes, juste avec nous-mêmes. Même si on devait nous comparer à ces branleurs de One Direction je m'en taperais royalement. Le plus important est de jouer nos chansons en concert pour nos fans.

     

    Santa Cruz Cover


    SANTA CRUZ

    Santa Cruz

    Spinefarm / Caroline

    Sleaze Rock


    Après deux années de travail acharné, Santa Cruz sort un album éponyme qui allie mélodies typiquement scandinaves avec une rythmique assez impériale et un son propre à vous coller au plafond. Résultat : des  ballades imparables (« Can You Feel The Rain », «  We Are The Ones To Fall ») et des chansons qui entrent vite dans les oreilles.  Ce hard-rock est joyeux, fun et bien foutu. Le disque poursuit en fait le travail de Screaming for Adrenaline (2013), en y insufflant un peu plus de profondeur et de subtilité. Le public reprendra bientôt en chœur les « Bonifade Heroes », « 6(66) Feet Under », « Bye Bye Babylon » ou « My Remedy ». On trouve aussi de légers accès de folie sur ce disque (« Velvet Rope », « Let Them Burn » et « Vagabonds - Sing With Me »). Pour ce qui est des influences, Santa Cruz vient de sortir l’album que l’on attend par exemple d’un Skid Row depuis deux  décennies. Archie, Johnny, Middy et Taz sont en tout cas bien partis pour suivre la trace de leurs compatriotes de Lordi et de Reckless Love. Le sens du spectacle et de la fête, on a ça dans le sang en Finlande.  [Ph. Saintes] 

     

     

     


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  •  H.E.AT. : Live in London

     H.E.A.T

      Live In London

     EarMUSIC

     

    H.E.A.T est devenu superstar en Suède en quatre albums studios, dont l’excellent “Tearing Down The Walls” sorti en 2014. On présente déjà ce phénomène au look coloré et à l’allure “enfants terribles” comme le prochain Europe mais nous ne tomberons pas dans le panneau des comparaisons hâtives. Une chose est sûre, le label earMUSIC mise beaucoup sur ces jeunes lascars même si le CD promo que nous avons reçu est une version MP3 avec des blancs entre les morceaux, ce qui casse l'ambiance d’entrée ! A part cette faute de mauvais goût, ce Live In London est de qualité. H.E.A.T propose sur scène un hard-rock entraînant et bien chromé. On ne peut que savourer l’assurance du chanteur/frontman Erik Grönwall ou les talents indéniables de riffeurs de Dave Dalone et de son complice Eric Rivers. Mention aussi pour Jona Tee qui se meut aux claviers pour agrémenter les compos survitaminées et les refrains en béton armé. En 68 minutes, cette formation  réussit l’examen de passage que constitue la réalisation d’un album enregistré - au « Garage », club de Londres, devant un public anglais fourni et fervent. Les six chenapans conjuguent rythmiques efficaces et mélodies imparables en imposant aisément leurs « classiques » mais aussi les petits nouveaux (“Point of No Return”, “A Shot at Redemption”, “Tearing Down The Walls”,….). Avec H.E.A.T, la fin de l’hiver sera torride ! [Ph. Saintes]

     

     


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  • Europe : "War Of Kings"

    Nous avons eu la chance de pouvoir écouter les premiers morceaux du nouvel album de Europe War Of Kings, en compagnie de Joey Tempest (chant), mardi au Hard Rock Cafe de Paris. Le titre éponyme n’est pas sans rappeler Black Sabbath période Heaven & Hell. « Second Day » se clôture de façon très psychédélique tandis que « Nothin’ To Ya » est un vrai blues. Ce 10ème album studio, disponible le 6 Mars 2015 sur UDR Records, a été enregistrée à Stockholm aux PanGaia Studios sous la direction de Dave Cobb (Rival Sons). Après sa fructueuse collaboration avec Kevin Shirley (Aerosmith, Joe Bonamassa…) en 2012, ce choix confirme le souhait du groupe de peaufiner son évolution plus « classic rock ». Pour Joey Tempest : « War of The Kings est l’album que nous avons toujours voulu faire depuis que nous étions gamins et que nous écoutions Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath. Après avoir entendu le boulot de Dave Cobb pour Rival Sons, nous étions simplement obligé de travailler avec lui pour continuer l’aventure ! »

     

    Malgré 35 ans de carrière, Europe continue de surprendre. A notre question : est-il encore amusant d’être un musicien professionnel à l’époque du téléchargement ? Tempest répond : « Certains affirment que le rock est mort, pour moi, il est en vacance jusqu'au...6 mars ! »  

     Liste des titres : 1) War Of Kings , 2) Hole In My Pocket, 3) Second Day, 4) Praise You, 5) Nothin’ To Ya, 6) California 405, 6) Days Of Rock n Roll, 7) Children Of The Mind, 8) Rainbow Bridge, 9) Angels (With Broken Hearts), 10) Light It Up, Bonus: Vasastan (Instrumental) 

    Joey Tempest Hard-Rock café - Paris

    © Phil de Fer - 2015

    Notre reportage sur le groupe réalisé à l'occasion du PPM Fest 2011 :

     

     


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